La psychiatrie publique en grève le 29 novembre 2022

Après les urgences puis la pédiatrie, la psychiatrie publique se met en grève. Une mobilisation des soignants est prévue le 29 novembre 2022, aux fenêtres du ministère de la Santé et des ARS en région. Objectif: améliorer les conditions de travail.

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« La discipline psychiatrique continue de traverser une crise sans précédent et, ce, dans un silence assourdissant des tutelles », tonnent quatre syndicats*. Pour faire entendre leur colère, les psychiatres publics appellent à une journée de mobilisation et de grève le 29 novembre 2022, avec un rendez-vous dès 11 heures devant le ministère de la Santé à Paris, pour réclamer « un Ségur spécifique ». En régions, des rassemblements pourraient être prévus devant les Agences régionales de santé (ARS) « ou dans chaque hôpital concerné », annoncent les syndicats sans plus de précision. Depuis plus de deux ans, la pandémie de Covid-19 a mis en lumière un « état de délabrement » d'un secteur déjà au bord de l'effondrement, alertent-ils.

« Un abandon de la psychiatrie »

Après les urgences cet été et la pédiatrie cet automne, c'est au tour des professionnels de la psychiatrie de réclamer plus de moyens, financiers, humains et matériels. Manque de lits, fermetures de Centres médico-psychologiques (CMP), pénurie de personnels (article en lien ci-dessous)... Chaque jour, des drames humains et sociétaux sont « évités de peu grâce à l'engagement total des équipes de soins », affirment les commanditaires de l'appel à la grève. Résultat, les soignants se disent dans l'impossibilité d'exercer correctement leur métier et sont obligés de pratiquer de plus en plus des soins sous contrainte avec isolement et contention, malgré les alertes répétées du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot (article en lien ci-dessous). « Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans de telles conditions (…) qui nous éloignent sans cesse davantage de notre cœur de métier : soigner », proteste la profession. « Aujourd'hui, nous pouvons parler d'abandon de la psychiatrie, de ses professionnels et de ses patients », poursuivent les syndidats.

* L'Intersyndicale de la défense de la psychiatrie publique (IDEPP), le Syndicat des psychiatres d'exercice public (SPEP), le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et l'Union syndicale de la psychiatrie (USP)

©Flickr Force Ouvrière

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Clotilde Costil, journaliste Handicap.fr"
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