La scolarité des enfants handicapés

Pour les enfants et adolescents handicapés, il n'est pas possible de prendre en compte uniquement leur scolarité, la prise en charge doit être globale.

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On ne peut pas dissocier le scolaire et l'éducatif des soins, traitements, rééducations ou techniques spécifiques à certains handicaps, sensoriels notamment. En fonction de son handicap, la scolarité de l'enfant peut être suivie en intégration dans un établissement ordinaire ou dans une structure adaptée. Les 2 systèmes d'accueil ne sont pas cloisonnés et le passage de l'un à l'autre est de plus en plus pratiqué.

La scolarité dans un établissement ordinaire ou en classes d'intégration

Si l'enfant en a les capacités et si son handicap le lui permet, il peut intégrer un collège ou un lycée ordinaire avec éventuellement le soutien d'un service de soins et d'aide à domicile. Quelques établissements ayant une expérience dans l'accueil d'élèves handicapés pratiquent une intégration organisée : elle peut-être collective ou individuelle, en relation avec des services de soins, un suivi et un soutien.

Les CLIS (classes d'intégration scolaire) accueillent dans le primaire des enfants qui ne peuvent pas bénéficier d'une intégration complète.
Implantées en collège, les UPI (unités pédagogiques d'intégration) sont la suite des CLIS ; elles accueillent des élèves handicapés de 11 à 16 ans. Dans certains cas, l'élève handicapé peut être accompagné par un auxiliaire d'intégration scolaire.

L'État a prévu le financement de matériels pédagogiques adaptés répondant aux besoins particuliers des élèves déficients sensoriels ou moteurs.
Les étudiants peuvent s'adresser au service d'accueil des étudiants handicapés existant dans chaque université. Ils peuvent également consulter le site Handi U.

La scolarité dans une structure spécialisée

Si l'enfant doit être orienté vers une structure spécialisée, il sera accueilli dans un établissement correspondant à son handicap. Parallèlement aux actions éducatives, aux rééducations et aux techniques spécifiques d'apprentissage ou de communication, il suivra des études générales ou professionnelles. Ces structures sont variées et elles sont souvent gérées par des associations loi 1901. Elles sont agréées par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité. L'admission nécessite, sauf exception, une prise en charge accordée par la commission départementale de l'éducation spéciale (CDES).

La scolarité des enfants malades

Chaque année en France, 12 000 à 15 000 élèves sont momentanément éloignés de leur établissement scolaire pour des raisons de santé : accident, maladie chronique nécessitant des interruptions répétées de scolarité ou maladie de longue durée. Malgré tout, comment peuvent-ils poursuivre leur scolarité ?

À l'hôpital

Les centres scolaires implantés dans les services pédiatriques assurent la scolarisation des enfants hospitalisés (surtout au niveau de l'école élémentaire). Cette scolarisation a pour but de maintenir les acquis scolaires mais elle est aussi très importante pour l'équilibre psychologique des enfants hospitalisés : pendant quelques heures par jour, ils peuvent s'intéresser à autre chose qu'à leur maladie.
Pour l'enseignement secondaire, il est possible d'avoir recours à la " Fédération pour l'enseignement des malades à domicile et à l'hôpital " (FEMDH) qui regroupe une trentaine d'associations à but non lucratif ayant toutes le même objectif : assurer un enseignement gratuit, dispensé par des bénévoles qualifiés, à tout enfant et adolescent dont la scolarité normale est interrompue par la maladie ou par un accident.

Où se renseigner ?

À domicile
Les temps d'hospitalisation étant de plus en plus réduits, l'élève malade convalescent, de retour à son domicile, doit pouvoir continuer ses études. Depuis 1998, le ministère de l'Éducation nationale a mis en place un " dispositif d'aide pédagogique au domicile des élèves malades ou accidentés ".
Il concerne tous les élèves, de la dernière année d'enseignement préélémentaire à la terminale dont l'absence prévue est supérieure à trois ou quatre semaines et permet de proposer des solutions individualisées de scolarisation en faisant appel en priorité aux enseignants de l'élève malade.


En établissement scolaire ordinaire
Les élèves souffrant de maladies chroniques ou d'intolérances alimentaires doivent pouvoir être accueillis dans un établissement scolaire ordinaire en toute sécurité. Pour cela les différents partenaires intervenant auprès de l'élève (équipe enseignante, famille, médecine scolaire, médecin traitant…) élaborent un document écrit souvent appelé " projet d'accueil individualisé " (PAI) qui précise les adaptations à apporter à la vie quotidienne : régime alimentaire, prise de médicaments, interventions médicales et paramédicales, activités incompatibles avec l'état de santé, soins à dispenser en cas d'urgence et suivi de la scolarité pendant les absences consécutives au traitement.


L'enseignement à distance et e-learning

Si la santé de l'enfant ne lui permet pas de fréquenter un établissement scolaire ordinaire ou spécialisé, il peut alors recevoir une formation par le biais du Centre national d'enseignement à distance (CNED). Grâce à l'envoi de cours et de corrections, l'élève peut ainsi poursuivre une scolarité normale. Le CNED a également créé le campus électronique : c'est une plate-forme ouverte de services de formation à distance ou  e-learning, utilisant les nouvelles technologies (internet, courrier électronique, vidéo-conférence…). Ces cours sont destinés aux élèves de l'enseignement élémentaire, secondaire et supérieur.
Il existe de plus en plus de formations disponibles sur le web et agréées par le ministère de l'éducation nationale. Une autre alternative : la possibilité de bénéficier de la présence d'un répétiteur à raison de 3 heures par semaine pour guider l'élève dans son travail et lui apporter des conseils. Vous pouvez trouver des informations sur l'offre en e-learning sur: http://www.elearningeuropa.info

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