Raccordez-moi à l'électricité : handicapé, c'est vital !

Une pétition revendiquant 33.000 signatures a été adressée jeudi à la mairie de Vias (Hérault) pour qu'elle raccorde au réseau ERDF le logement d'un couple, dont l'homme a besoin d'une assistance respiratoire.

• Par

MONTPELLIER,

Nathalie Guaberco et son compagnon, Thierry Morellon, handicapé à 85%, habitent un cabanon, non loin du rivage, pour lequel le maire PS Richard Monedero refuse le raccordement en électricité. Motif: la parcelle où se trouve le bâtiment se situe en zone classée naturelle, donc non constructible, et le cabanon n'a donc aucune base légale.

"La propriété est cadastrée depuis 1972 avec la mention non constructible.
Mais c'est le cas de toutes les maisons, comme celles à côté de la nôtre. Or, à droite comme à gauche, elles sont raccordées", objecte M. Morellon.

Malade et bénéficiant de peu de ressources, M. Morellon, ancien membre du Mouvement initiative et liberté (MIL), voit dans la position du maire "une vengeance politique". Mais à 52 ans, il se dit "à bout" car il dit ne pouvoir se soigner correctement, le groupe électrogène qui pallie le réseau ERDF ayant un coût trop élevé pour être utilisé toute la nuit comme le préconise son médecin.

"Ma santé se détériore, je devrais être appareillé toute la nuit, mais on n'a pas les moyens", détaille-t-il.
Interrogée par l'AFP, la mairie a transmis une lettre adressée le 17 janvier 2011 à M. Morellon dans laquelle le maire explique les motifs de son refus, qui rentre dans le cadre de la lutte contre "le phénomène de cabanisation" très important dans ce secteur.

En février 2012, la Cour des comptes avait dénoncé l'installation "endémique de constructions illégales d'habitations légères de loisir" au mépris de la loi littoral de 1986.

Selon la préfecture de Languedoc-Roussillon, plus de 3.500 cabanons et mobile homes occupent, à Vias, une superficie d'environ 200 hectares étalée sur 3,5 km, avait noté la Cour des comptes dans son rapport.
Il s'agit de la concentration de constructions illégales la plus importante sur le littoral méditerranéen, et peut-être même en France, avait ajouté la cour, constatant que selon une étude de 2009, 20.000 personnes avaient fréquenté cette zone et 400 personnes y résidaient en permanence.

Pour le maire Richard Monedero, la seule solution est "un relogement dans des conditions plus décentes", "Il n'est pas question de partir", rétorque le couple. 

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