Marathon des sables 2015 : un athlète malvoyant au Sahara

Du 3 au 13 avril 2015, Didier Benguigui, athlète malvoyant, se lance dans le Marathon des Sables 2015, une épreuve exceptionnelle de course à pied dans le Sahara. 250 km extrêmes, en équipe !

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250 kilomètres en 10 jours sur 6 étapes dans le désert. C'est le défi que se lancent les participants du 30e Marathon des sables, qui a lieu, en 2015, du 3 au 13 avril, dans le Sahara du sud marocain. Cette course a la réputation d'être l'une des plus difficiles au monde en raison de l'aridité du désert et de l'itinéraire qui emprunte des terrains parfois hostiles (sable, petites montagnes, plateaux caillouteux…). Elle attire pourtant un millier de concurrents chaque année.

Didier, 63 ans, malvoyant

Parmi eux, un marathonien qui n'a pas froid aux yeux ; il est pourtant malvoyant. Il s'appelle Didier Benguigui et, à 63 ans, participe pour la 11e fois à ce raid de l'extrême. Atteint d'une rétinite pigmentaire depuis une vingtaine d'années, ce coureur d'ultra fond est accompagné par des partenaires de course de longue date, Gilles Clain, qu'il a connu dans le désert, et Brigitte Pottin, tous deux sportifs de haut niveau. « Je ne sais pas quel aurait été mon chemin si je n'avais pas perdu la vue, explique Didier. Aujourd'hui, la course est un véritable partage, enrichissant et varié. Dans ce type de courses, il n'y a pas de différence : blanc, noir, chef d'entreprise, aveugle… On est tous dans la même situation. »

« Un invalide heureux »

Le trio portera les couleurs du groupe de protection sociale Humanis qui soutient le coureur depuis 2010, de l'association Retina France qui lutte contre les maladies de la vue et de l'association Meuphine, en faveur de l'intégration des enfants et jeunes handicapés. « Cette année sera particulière, explique Didier Benguigui. Elle marque le 30e anniversaire du Marathon des Sables et cette course sera donc plus complexe que les précédentes. De plus, comme je me suis blessé au genou droit en 2014, mes deux guides et moi-même pratiquerons la marche nordique et non la course lors de cette édition. C'est donc un vrai challenge mais je me suis vivement entraîné en courant 120 kilomètres par semaine, ce qui devrait nous permettre d'assurer les six étapes avec brio ». Et de conclure : « Avec mes amis, on ne fait pas que courir ensemble. On partage de nombreux moments qui me permettent aujourd'hui de dire que je suis un invalide heureux… »

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
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