Réactions d'associations au projet de Loi en faveur des personnes handicapées

• Par
[BB]"Pas à la hauteur des ambitions affichées" (UNIOPSS)[EB] PARIS, 28 jan (AFP) - L'Union nationale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux (UNIOPSS, qui regroupe les principales associations du secteur socio-sanitaire en France) a regretté mercredi que le projet de loi pour l'égalité des personnes handicapées ne soit "pas encore à la hauteur des ambitions affichées". Ce texte, présenté dans la matinée en Conseil des ministres, "n'est pas encore à la hauteur des ambitions affichées", estime l'UNIOPSS dans un communiqué, précisant que pour "améliorer la place et le devenir des personnes handicapées dans notre société", la "concertation" doit être poursuivie. Le projet de loi "demeure flou dans la mesure où, d'une part, les questions relatives aux financements et à la répartition des compétences pourraient être traitées dans d'autres projets de loi et, d'autre part, de nombreuses dispositions essentielles sont renvoyées à des dispositions réglementaires", fait valoir l'UNIOPSS. L'UNIOPSS déplore enfin "le décalage important entre les principes ambitieux affichés dans l'exposé des motifs général, auxquels adhèrent les associations qu'elle regroupe, et sa traduction dans le projet de loi". [BB]"Questions essentielles non résolues" selon l'UNAPEI[EB] L'Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (UNAPEI) a jugé, mercredi, "ambitieux" le projet de loi pour l'égalité des personnes handicapées, tout en soulignant que des "questions essentielles" restaient "non résolues". Le projet de loi présenté par la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées Marie-Thérèse Boisseau est "un plan d'action ambitieux et cohérent pour les personnes handicapées, mais des questions essentielles" restent "non résolues", a affirmé l'UNAPEI dans un communiqué. L'UNAPEI "juge positive l'orientation générale du projet de loi, qui devra néanmoins être complété et amendé sur des points essentiels lors du débat parlementaire", a-t-elle précisé. Parmi ces "points essentiels", l'UNAPEI a relevé "l'élargissement de la compensation du handicap à la protection juridique ou la prise en compte de l'aide apportée par les aidants familiaux dans les conditions d'octroi de la future compensation". "Aucune indication précise n'est fournie à propos (...) du statut et du fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées et de cette nouvelle architecture de la répartition des compétences entre l'Etat, les départements, l'assurance maladie et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie", a déploré l'UNAPEI. [BB]L'Association française contre la myopathies (AFM) a dénoncé mercredi l'exclusion des enfants de moins de 20 ans du droit à compensation du handicap[EB], la mesure-phare du projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres. Les enfants handicapés perçoivent jusqu'à l'âge de 20 ans l'Allocation d'éducation spéciale (AES). Il faut avoir dépassé l'âge d'ouverture à l'AES pour avoir droit à la prestation de compensation, qui est sensée répondre aux besoins de la personne en terme notamment d'aide technique et d'aide humaine. "Il est écrit que la prestation de compensation est universelle: c'est faux puisque les enfants de moins de 20 ans en sont exclus", a déclaré à l'AFP Laurence Tiennot-Herment, la présidente de l'AFM. "Certes il y a l'AES mais elle ne couvre pas du tout les aides techniques et est largement insuffisante pour les aides humaines", a fait valoir Mme Tiennot-Herment, expliquant que souvent, un des parents d'un enfant myopathe "doit cesser toute activité" ou bien avoir une tierce personne à domicile. La présidente de l'AFM s'est inquiétée des "bases restrictives de ce projet de loi", surtout "si elle est valable pour les 30 ans à venir". Pour Mme Tiennot-Herment, "cette exclusion des enfants ne correspond pas avec l'ambition affichée" pour cette loi par le gouvernent. [BB]APF (paralysés) : la loi "ne tranche pas la question pour 30 ans mais pour 5"[EB] L'Association des paralysés de France (APF) estime que le projet de loi sur le handicap, présenté mercredi en conseil des ministres, "ne tranche pas la question pour 30 ans, mais pour 5", tout en reconnaissant des "avancées". "Ce projet de loi n'a pas la charpente pour durer 30 ans, puisqu'il n'intègre pas les notions modernes", a déclaré à l'AFP Marie-Sophie Desaulle, la présidente de l'APF. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Union européenne envisagent en effet la question du handicap sous l'angle de "la personne en situation de handicap", alors que le gouvernement a choisi l'angle de "la personne handicapée". En outre, dans ce projet de loi, "on ne va pas au bout de la question de l'accessibilité et de la compensation: c'est une loi de moyen terme", a-t-elle ajouté. Autre motif de déception à l'APF, "le gouvernement n'a pas changé la philosophie d'allocation de l'AAH (allocation adulte handicapé) pour les personnes qui ne travaillent pas". L'association demande que l'AAH "passe dans une logique de revenu". Par ailleurs, "il y a beaucoup d'éléments qui nous sont annoncés comme étant acceptés par le gouvernement, qui ne sont pas encore intégrés dans le projet et qui relèveront d'amendements au moment de la discussion parlementaire", a souligné Mme Desaulle. Son association sera "très vigilante" car les amendements attendus portent notamment sur les "dérogations pour motifs économiques" à l'accessibilité pour les établissements recevant du public. [BB]Lire la suite de l'article :[EB] http://www.handica.com/acces_themes/article.php?cat=1.0.0.0&art=1049
Partager sur :
  • LinkedIn
  • Twitter
  • Facebook

Thèmes :