Pentecôte: les associations regrettent le manque de concertation

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Par Emmanuelle TRECOLLE Certaines associations critiquent le choix de supprimer un jour férié aux salariés pour financer les mesures envers les personnes âgées dépendantes et les handicapés, estimant qu'il eût été plus juste de mettre à contribution l'ensemble des revenus. [BC][EC]Didier Arnal, directeur de l'Association pour adultes et jeunes handicapés(Apajh), souligne que l'association, avant même le vote de la loi, jugeait préférable de solliciter les "finances de la France". [BC][EC]Le principe de solidarité "peut être sollicité auprès des Français d'une autre manière", fait-il valoir, ajoutant: "on voit d'ailleurs la difficulté de mise en place d'une telle journée", notamment "au niveau technique". [BC][EC]Pour le secrétaire général de la Fédération des accidentés de la vie(Fnath), Marcel Royez, la suppression d'un jour férié est une "faute politique". [BC][EC]"Nous nous sommes élevés contre cette suppression pour financer la politique en direction des personnes âgées et handicapées, à cause de l'inégalité de ce prélèvement, et parce que ce mode de financement est stigmatisant pour les personnes âgées et handicapées", explique-t il. [BC][EC]Pour la Fnath, "le moyen de financement le plus efficace et le plus juste" serait "d'appliquer la contribution sociale généralisée (CSG) à l'ensemble des revenus, pour faire contribuer tout le monde à un risque qui concerne tout le monde, et pas seulement les salariés". [BC][EC]L'Union des retraités et des personnes âgées (UNRPA) s'est dite opposée, le 25 avril, au paiement d'une journée de solidarité par les seuls salariés, n'y voyant "qu'une rustine supplémentaire". Elle a déploré que les retraités soient absents des "structures décisionnelles les concernant". "Les retraités et les personnes âgées ne demandent pas l'aumône", a ajouté l'UNRPA. [BB]Pas de "vraie concertation[EB] [BC][EC]D'autres associations qui refusent d'entrer dans le débat sur le choix d'une journée de solidarité et la suppression d'un jour férié, jettent cependant un regard critique sur les discussions autour de cette mesure. [BC][EC]Le président de l'Association représentant les maisons de retraite(Adehpa), Pascal Champvert, refuse de polémiquer mais regrette un "manque de discussion" autour de la suppression du lundi de Pentecôte. [BC][EC]"Le jour férié mis en place en Allemagne l'a été suite à de longues négociations entre entreprises et syndicats de salariés", rapelle-t-il, alors qu'en France, il n'y a pas eu de "vraie concertation" sur le plan vieillissement et solidarité, annoncé en 2003, juste après la canicule. [BC][EC]Claude Meunier, directeur général de l'association des paralysés de France(APF), reste "convaincu" que les Français souhaitent améliorer la vie des handicapés mais confie qu'il aurait "préféré qu'on ne s'arc-boute pas sur cette journée de Pentecôte". [BC][EC]Le président de l'Union nationale des associations de parents et amis des personnes handicapées mentales (Unapei), Laurent Cocquebert, est, lui,"perplexe" devant "toute cette agitation autour du lundi de Pentecôte". [BC][EC]La société française, juge-t-il, "manque profondément de maturité collective et comprend la solidarité comme allant à sens unique, c'est consternant que les gens aient une vision à aussi court terme de leurs intérêts". etr/ed/bma [BI]"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© (2003) Agence France-Press.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations".[EI]
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