Handicap et Sida : un tabou mondial ?

Même si peu d'études ont été menées sur ce sujet, il apparaît que les personnes en situation de handicap sont, plus que les autres, sensibles au risque de transmission du SIDA... victimes parfois d'arguments effarants. En effet, dans certains pays, on justifie le viol de personnes handicapées en prétendant que ce rapport permettrait de « guérir » une personne séropositive ! Plus tabou encore, les agressions sexuelles, notamment au sein des établissements spécialisés, dont sont parfois victimes les résidants, en particulier les femmes et filles souffrant de déficiences intellectuelles, peuvent devenir un facteur non négligeable de transmission.

Mais sans aller jusqu'à des situations aussi extrêmes, un défaut d'information, notamment en langue des signes, ou encore un manque d'accessibilité aux centres de prévention, dispensaires ou hôpitaux peuvent léser considérablement les personnes handicapées tandis que les professionnels chargés de transmettre l'information ne sont pas toujours aguerris aux problèmes de ce public spécifique, proposant des réponses inadaptées ou stigmatisantes.

Face à cette situation préoccupante, des organisations internationales ont uni leur force pour mener un programme commun. C'est le cas de ONUSIDA (Nations Unies sur le VIH/sida), de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et du HCDH (Haut commissariat des nations unies aux droits de l'homme) qui ont élaboré conjointement une politique générale qui pour ambition d'étudier ces liens et d'émettre des recommandations, à l'intention des gouvernements, de la société civile et des organismes internationaux, pour permettre l'accès à l'information puis aux soins des personnes en situation de handicap, au même titre que le reste de la communauté.

http://www.unaids.org/fr