Vaccin Covid : 3e dose pour les plus fragiles à l'automne?

Une 3e injection de vaccin anti-Covid pour les plus "fragiles" ? C'est ce que recommande la Haute autorité de santé dès cet automne. 5 millions de personnes âgées de plus de 65 ans ou ayant des pathologies à haut risque seraient concernées.

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Cinq millions de personnes âgées de plus de 65 ans ou « à très haut risque » devraient prochainement recevoir une troisième dose de vaccin contre le Covid-19, annonçait le gouvernement le 12 août 2021. Le 24 août, la Haute autorité de santé se dit favorable à cette piqûre de rappel, à compter du début de la campagne de vaccination antigrippale prévue fin octobre. L'objectif : garantir une protection pérenne, les effets du vaccin s'étayant au fil des mois.

Vers le pic de réanimations ?

C'est officiel. La France traverse actuellement la quatrième vague de l'épidémie, liée notamment à la circulation du variant delta, qui serait plus transmissible et plus agressif. Plus de 2 000 patients sont actuellement hospitalisés dans les services de réanimation en raison du Covid. « En l'état actuel des choses, nous pourrions avoir atteint le pic de réanimations dans quelques jours », s'alarmait le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 23 août sur BFM TV, appelant à une « extrême vigilance » en cette période de chassé-croisé estivale et à quelques jours de la rentrée scolaire. Le 12 août dernier, M. Véran avait confirmé la mise en place d'une campagne de rappel de vaccination à partir de mi-septembre pour les résidents des Ehpad et des unités de soins de longue durée (USLD), les personnes de plus de 80 ans vivant à leur domicile, celles qui présentent un très haut risque de forme grave de Covid et les personnes immunodéprimées. Il évoque aujourd'hui la possibilité de l'étendre à d'autres populations « fragiles » et peut-être, à terme, à la population générale.

3e dose : les publics ciblés

Seraient, pour l'heure, concernées, les personnes atteintes de cardiopathies congénitales syndromiques cyanogènes avec insuffisance cardiaque instable, thromboses veineuses cérébrales, SLA ou maladie de Charcot, mucoviscidose, maladies neurodégénératives avec troubles sévères de la déglutition conduisant à des fausses routes, maladies auto-immunes systémiques rares, hypertension artérielle pulmonaire, fibrose pulmonaire idiopathique, etc. (liste complète en lien ci-dessous). A noter qu'un délai d'au moins un mois devra être respecté entre la deuxième et la troisième injection, qui, comme les deux premières, sera prise en charge par l'Assurance maladie.

Grippe et Covid : deux vaccins pour le prix d'un

La HAS propose, « pour éviter tout retard à la vaccination antigrippale et simplifier le parcours vaccinal », de réaliser l'administration des deux vaccins de manière concomitante. Et ce, dès lors qu'une personne sera éligible aux deux vaccinations, la majeure partie des publics prioritaires l'étant pour les deux maladies. Elle tient toutefois à rappeler que « l'administration d'une dose de rappel à distance de la primovaccination n'est, à ce jour, pas encore prévue dans les autorisations de mise sur le marché conditionnelles des différents vaccins disponibles ». Son avis, rendu à la demande du gouvernement pour permettre l'organisation et l'anticipation de la campagne de rappel, est donc conditionné à la validation de cette décision par l'Agence européenne du médicament (EMA).

70 % de la population complètement vaccinée

Dans son communiqué, la HAS réaffirme que « la priorité pour les prochaines semaines est de tout mettre en œuvre afin d'augmenter la couverture vaccinale », en particulier celle des plus de 80 ans qui reste insuffisante (79,9 %), malgré leur grande vulnérabilité face à la maladie. Elle rappelle qu'il est également « indispensable » de maintenir un haut niveau d'adhésion aux mesures barrière, y compris chez les personnes ayant reçu leurs deux doses. A ce jour, 41 millions de Français bénéficie d'un schéma vaccinal complet, tandis que 47,6 millions ont reçu au moins une injection, soit 70,6 % de la population, selon les données publiées par la Direction générale de la santé (DGS). Le gouvernement vise les 50 millions d'ici fin août.

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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