PARIS (France), 09 août 2013 (AFP) -
Robin Richard souffre de graves "problèmes moteurs" depuis qu'il a reçu une décharge de "400.000 à 2 millions de volts" qui l'a plongé dans le coma, alors qu'il participait le 29 mars 2007 à une sortie avec son collège de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), a relaté son père, Bruno Richard.
A l'époque, "on nous a dit: +il a le cerveau grillé, il faut le débrancher+", se souvient-il. Au bout de huit mois, l'adolescent est débrancher+pourtantsorti du coma. Son père a alors mené sa première grève de la faim pour voir son état reconnu et obtenir son transfert dans une structure adaptée.
Il en est aujourd'hui à sa sixième, "pour que Marisol Touraine et François Hollande tiennent leurs engagements", dit-il.
Il précise tenir avec "quatre cafés sucrés par jour", installé jour et nuit devant le ministère, dans le VIIe arrondissement, soutenu par son épouse Annick et dormant dans sa voiture.
Depuis huit mois, son fils est au centre de réadaptation de Coubert (Seine-et-Marne) où, selon Bruno Richard, il ne reçoit que "deux à trois heures de kiné par semaine". En avril 2013, après une nouvelle grève de la faim et une lettre ouverte à François Hollande, la ministre de la Santé Marisol Touraine lui avait pourtant envoyé un courrier assurant notamment que le centre s'était engagé à augmenter les séances de kiné et à organiser des "consultations spécialisées".
Aux yeux de ses parents, Robin a besoin de séances de stimulation intensive et d'un protocole de soins adapté, que le centre n'a "pas les moyens techniques" de prodiguer.
"J'attends de Marisol Touraine et François Hollande qu'ils tapent du poing sur la table et disent aux médecins: +Occupez-vous de lui comme il faut+", dit ce facteur de 49 ans, se plaignant que "personne du ministère" ne soit descendu le voir en douze jours.
Interrogé par l'AFP, le ministère de la Santé a renvoyé sur l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France. Celle-ci a précisé qu'à la demande du centre de Coubert, une médiation entre les parents et l'établissement était en cours pour "gérer cette question compliquée".
Bruno Richard a contacté vendredi soir l'AFP pour démentir formellement l'existence d'une démarche de conciliation : "Je n'ai absolument vu personne, a-t-il déclaré. Il n'y a aucune médiation en cours"
Le directeur-adjoint du centre, Laurent Pavillon, parle de son côté d'une "vision divergente sur la prise en charge de Robin entre les parents et les équipes successives des différents établissements qui ont été amenés à la suivre", sur laquelle l'équipe de médiation va travailler. Selon lui, "Robin est pris en charge à Coubert par une équipe pluridisciplinaire, avec des intervenants externes".