Cela permettra "de renforcer l'autonomie des personnes handicapées dans leur vie quotidienne", a déclaré Marie-Arlette Carlotti, à l'occasion d'une visite à l'école de chiens guides de Paris.
Ce nouveau certificat est destiné à faciliter le libre accès des lieux publics aux personnes accompagnées de chiens guides d'aveugles ou d'assistance, et ceci dès la période de formation du chien.
Actuellement, la loi oblige à accepter les chiens guides dans tous les lieux accueillant du public, mais les chiens en éducation ne sont que "tolérés", selon les associations.
Une aide, destinée à couvrir les frais d'acquisition et d'entretien d'un chien guide ou d'assistance, est versée par l'Etat aux personnes déficientes visuelles ayant un chien issu d'une école labellisée.
Le nouveau certificat national sera remis par les centres d'éducation aux détenteurs de chiens en formation, puis aux personnes handicapées attributaires d'un chien éduqué.
Le décret prévoit aussi que les centres d'éducation seront labellisés par arrêté du préfet de département, selon des critères définis pour une période de cinq ans.
"On avance petit à petit vers ce qu'on souhaiterait, qui est un vrai statut du chien guide, inscrit dans la loi", s'est félicité Michel Rossetti, vice-président de l'association nationale des maîtres de chiens guides d'aveugles (ANMCGA), interrogé par l'AFP.
Quelque 1.500 chiens guide sont en activité en France, a précisé le ministère.
Des chiens guide se voient encore refuser l'accès à des lieux publics, plusieurs secteurs posant problème, notamment les taxis. En mars 2013, le Défenseur des droits Dominique Baudis avait constaté "43% de refus discriminatoires" lors d'une opération test menée auprès de taxis parisiens.
Une enquête nationale réalisée en février 2013 par la Fédération Française des Associations de Chiens guides d'aveugles et l'ANMCGA, dans plus de 1.000 lieux ouverts au public (commerces, services publics, restaurants etc.), avait montré que dans 15% des cas, les chiens guides et leurs maîtres voyaient leur accessibilité freinée ou refusée, ce qui représente pour eux "au moins une difficulté par semaine".