LES FAUTEUILS VOLANTS : Notre défi en traîneau à chiens dans le nord du Canada

C'était tellement fou qu'on se serait pincé pour s'assurer qu'on ne rêvait pas...

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Illustration article LES FAUTEUILS VOLANTS : Notre défi en traîneau à chiens dans le nord du Canada
Lire les chapitres précédents : http://www.handica.com/acces_themes/article.php?cat=1.0.0.0&art=909 C'était tellement fou qu'on se serait pincé pour s'assurer qu'on ne rêvait pas. Après un barbecue sur neige, une nuit à 11, tassés dans la tente, un petit déjeuner surréaliste (on a dû mettre le beurre et la confiture sur le feu pour qu'ils dégèlent)… on se prépare à quitter le camp. Comme avant chaque sortie, l'habillage est laborieux : trois couches de vêtements + veste. Sous cagoule, cagoule, sous gants, gants, écharpes, chaufferettes dans les bottes… Comptez une demi heure pour préparer un enfant. On arrive au second départ pour le premier groupe. On a gardé le même ordre. Ludovic ouvre la voie, Thibaut ferme le cortège. Il fait bleu. Toujours ce silence. Chacun a trouvé ses marques. L'intégration des ados dans cet environnement est remarquable. Les québécois sont impressionnés. Ils avaient des réticences au départ. C'est la faute à l'inconnu. La motivation et l'esprit collectif ont pris l'ascendant sur les inquiétudes. On était fait pour cette aventure. Belges et canadiens parlent le même langage. L'amitié a pris sa place. Les retrouvailles entre les jeunes sont chaleureuses. Chacun raconte ses exploits. C'est à qui parlera le plus fort. Tout le monde se retrouve pour le souper. Les visages rayonnent. Froid canadien et chaleur humaine s'associent. Choc de titan. Rencontre au sommet. Les Fauteuils Volants relèvent leur plus grand défi. Ludo se serre dans les bras de Dave… Estelle ne quitte plus Tony des yeux… leurs nouvelles idoles s'appellent Nanook, Willo, Torok,…Ils vont de découverte en découverte. Avec une soif de vie et un émerveillement jamais rassasié. Ils réalisent surtout l'ampleur de leur potentiel. Lésés dans leur performances physiques, ils additionnent les exploits. C'est nouveau. C'est une révélation. Avant de partir, Marie s'inquiétait en pensant aux chiens. Elle n'a jamais supporté leurs aboiements. Au camp des Ecorces, il y en avait une centaine. Pas une seule fois elle a sursauté. Céline souffre de crampes chroniques. Pendant le séjour, aucune ne s'est produite. Il n'y avait pas de place pour la douleur. Le mental était au top. Toute la différence est là, sans doute… La seule imperfection concerne les traîneaux. Prototypes oblige, des adaptations seront nécessaires. Ce sont les principaux intéressés qui ont émis leurs critiques. Le frein passager est inutilisable car mal placé. Le siège devrait être incurvé pour un meilleur confort. Un emplacement pour les pieds. Des ceintures (il n'y en avait pas), des patins trop étroits… L'aventure continuera. On a une base magnifique. Une expérience sans précédent. Les Fauteuils Volants ont ouvert une piste… reste à communiquer sur cette nouvelle possibilité de loisir. Le groupe souhaite suivre l'évolution de ces traîneaux de très près. Au retour de randonnée du second groupe. Chacun sait enfin de quoi l'autre parlait deux jours plus tôt. Ils sont fiers d'eux, radieux d'avoir repoussé un peu plus loin les limites de leurs exploits. Un beau message pour nos hôtes québécois. Des pros du tourisme d'aventure. Mais des nouveaux venus sur la scène du tourisme adapté. Ils ont compris. Ils ont su saisir la subtilité du fonctionnement des moins valides. Tony, le responsable des deux raids aura des mots poignants. Sur un divan recouvert d'une peau d'ours, il a pris les mains de Thibault et Ludo assis de part et d'autre de lui. Ils leur a dit « vous êtes le meilleur groupe que j'ai eu de ma vie, je ne vous oublierai jamais ». Lire la fin de l'article : http://www.handica.com/acces_themes/article.php?cat=1.0.0.0&art=911
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