Handicap: Autisme,triste bilan d'une grande cause nationale

L'association Vaincre l'autisme a déploré le "triste bilan" de ce qui était une grande cause nationale en 2012, et écrit une lettre ouverte à la ministre de la Santé et au gouvernement, jugeant impératif de réorganiser le financement de l'autisme

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PARIS, 06 déc 2012 (AFP) -
A l'occasion d'un colloque sur l'autisme jeudi au Sénat, l'association a fait part de sa déception: "En 2012, l'attente était forte (...). Avec un budget de 150.000 euros, l'Etat n'a attribué que très peu de moyens à la grande cause nationale", souligne un communiqué.

Le gouvernement avait annoncé cet été le lancement, en novembre, d'un troisième plan autisme.
Dans une lettre de huit pages adressée à Marisol Touraine et au gouvernement, Vaincre l'autisme soulève "de sérieuses inquiétudes sur le tournant" que va prendre ce plan.

L'association demande que les financements attribués pour la prise en charge des personnes autistes soient "dirigés vers des prises en charge adaptées". Aujourd'hui, "80% des enfants sont rejetés de l'école", "les diagnostics sont tardifs" et "les personnes sont automatiquement orientées vers le milieu psychiatrique", dénonce-t-elle.

Vaincre l'autisme revendique aussi dans sa lettre "la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire pour constater le dysfonctionnement du système", estimant que le gouvernement détient désormais toutes les informations "pour faire avancer la situation des 650.000 personnes autistes en France".
Pour l'association, le gouvernement a le devoir "de cesser de financer les structures inadaptées".
"Une véritable politique de santé publique de lutte contre l'autisme doit être mise en place, avec l'application des outils de dépistage et diagnostic précoce", écrit-elle.

Un bilan du plan autisme 2008-2010, publié en janvier dernier, faisait état de 342 places réellement installées pour les adultes et 1.330 pour les enfants, à la fin 2010, sur 4.100 places (dont 2.000 pour les adultes) prévues pour la période 2008-2014.

En 2008, on estimait que 3.500 enfants ou adultes devaient aller en Belgique en raison du déficit d'accueil en France.

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