Chiens d'assistance : des partenaires méconnus des Français

Ne pas confondre les chiens guides et ceux d'assistance ! 75 % des Français ne connaissent pas précisément ces derniers. Pourtant, leurs capacités sont nombreuses et leur présence auprès de leur maître handicapé salutaire. Mot d'ordre : sensibiliser.

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Chiens d'assistance, késaco ? Les trois-quarts des Français ne connaissent pas précisément ces partenaires qui accompagnent au quotidien des personnes en situation de handicap moteur, sensoriel, psychique ou encore mental. C'est ce que révèle le sondage Odoxa, commandé par l'association Handi'chiens, à l'occasion du colloque « Le chien d'assistance, un autre modèle pour l'aide à la personne », organisé le 24 octobre 2019 au ministère de la Santé. Une écrasante majorité les confond avec les chiens guides, destinés à faciliter la vie quotidienne, et notamment les déplacements, des personnes déficientes visuelles. Pour l'association, ces résultats soulignent la nécessité d'informer le grand public sur les compétences de ces super toutous et les missions qui peuvent leur être confiées. Une étude qui a du flair !

Soutien à la fois technique et moral

Outre une aide technique, comme par exemple ramasser un objet, ouvrir une porte ou faire office de réveil, les chiens d'assistance apportent un soutien moral et facilitent les interactions et le lien social. Ils peuvent aussi apaiser les angoisses des personnes autistes, détecter une crise d'épilepsie avant qu'elle ne se produise. Plus surprenant, le chien d'assistance judiciaire est hébergé pour être en permanence disponible et pouvoir assister des victimes dans le cadre de l'instruction judiciaire sur les lieux d'audition (gendarmerie, commissariat , tribunal …), à la demande des enquêteurs ou de toute personne qui concourt à la procédure (conseil du bénéficiaire par exemple) et qui en aura présenté la demande au parquet. Ces chiens peuvent également aider un mineur témoin de violences conjugales habituelles à vaincre les conflits de loyauté éventuels avec son ou ses parents. Une fois informés, la grande majorité des sondés reconnaissent leurs capacités, sont convaincus qu'ils peuvent améliorer la qualité de vie et la santé de leurs propriétaires.

Plus d'implication des pouvoirs publics

Alors que la polémique fait parfois rage après le refus de certains taxis et grandes surfaces d'accueillir ces chiens d'aide à la personne (article en lien ci-dessous), 86 % des répondants estiment qu'ils doivent avoir le droit de se rendre où bon leur semble, comme l'exige la loi. Ils sont unanimes à affirmer que le gouvernement doit sensibiliser les commerçants. En parallèle, ils jugent l'implication des pouvoirs publics insuffisante sur cette question, 85% estimant que la formation et l'utilisation d'un chien d'assistance devraient être prises en charge par l'Etat. « Ils en sont tellement convaincus que la majorité d'entre eux (52%) imaginent que c'est bien le cas ou tout du moins qu'il subventionne une grande partie de la formation », explique Handi'chiens.  Or le coût de revient pour former un chien d'assistance se situant entre 10 000 et 15 000 euros, est supporté par les associations qui s'engagent à le confier gratuitement au maître.

Pour l'association, cette étude met en lumière « l'importance de mieux prendre en compte les bienfaits des chiens d'assistance dans la construction d'un modèle d'accompagnement pour des publics fragiles ». Au-delà, les animaux offrent de nombreux bienfaits pour tous : autonomie, confiance, épanouissement... Ils agissent comme des puissants anti-stress, remplacent les antidépresseurs et peuvent même avoir un effet rajeunissant (article en lien ci-dessous) !

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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