« En 2016, le ministère de l'Éducation nationale recensait 45 000 contrats aidés d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) ainsi que 25 000 emplois à temps plein d'AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), pour accompagner 122 000 élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire », a rappelé l'Unapei (Union nationale des associations de parents d'enfants inadaptés), dans un communiqué à l'AFP, le 24 août 2017. La Fédération a exprimé sa préoccupation devant le projet gouvernemental de réduire les emplois aidés, rappelant qu'ils sont « indispensables » au bon accompagnement à l'école des élèves porteurs d'un handicap.
Des emplois d'AVS aux contrats aidés
Ces chiffres « témoignent de la prédominance » du recours aux emplois aidés, estime l'organisme. « Leur suppression ou diminution n'auraient de sens que s'ils étaient compensés à hauteur des besoins par la création de postes supplémentaires d'AESH ». « L'accueil des élèves en situation de handicap est notre grande priorité, a assuré le 24 août, sur Twitter, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Nous y consacrons 8 000 emplois de plus en cette rentrée. »
Selon son ministère, interrogé par l'AFP, il s'agit précisément de 8 068 équivalents temps plein supplémentaires déployés à la rentrée 2017 par rapport à 2016, pour l'accompagnement des élèves handicapés. Le gouvernement actuel poursuit le plan engagé sous le quinquennat de François Hollande, qui consiste à convertir des emplois d'AVS recrutés en contrats aidés, en accompagnants (AESH) sous contrat de droit public.
Une enveloppe réduite de moitié en 2018 ?
Si les incertitudes liées à la diminution des emplois aidés persistent, « elles risquent de mettre en péril la scolarisation de nombreux enfants », a averti l'Unapei. La fédération a rappelé que « l'ensemble des moyens d'accueil et d'accompagnement des enfants en situation de handicap est déjà insuffisant » et que « nombre d'entre eux se trouvent encore sans solution d'accueil et d'accompagnement éducatif ». L'enveloppe pour les contrats aidés sera de 310 000 signatures ou renouvellements en 2017, selon une instruction adressée par le ministère du Travail aux préfets, dont l'AFP a obtenu copie le 24 août. Leur nombre était de 459 000 en 2016, tous secteurs confondus. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a laissé entendre ce même jour que l'enveloppe passerait sous les 200 000 en 2018.
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