Les frais de LSF pris en charge pour rencontrer son député

L'Assemblée nationale annonce qu'elle prend désormais en charge les frais d'interprétariat en langue des signes française lors des rendez-vous des citoyens sourds avec leur député au sein du Palais Bourbon.

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Comment communiquer avec son député lorsqu'on est sourd, malentendant ou aphasique ? Pour faire face à cette difficulté, l'Assemblée nationale annonce qu'elle prendra désormais en charge les frais d'interprétariat en langue des signes française (LSF) pour les citoyens qui désirent rencontrer leur élu, dans le cadre de leur mandat, au sein du Palais Bourbon, à Paris, où les députés tiennent leur permanence. Une seule condition : que ces interprètes soient choisis sur une liste référencée par l'Assemblée, disponible sur demande auprès du service de l'Administration générale et de la sécurité. Aujourd'hui, la France compte environ quatre millions de personnes sourdes et malentendantes et près de 400 000 locuteurs de la LSF.

Retardé à cause de la Covid

Cette mesure, portée par Caroline Janvier (députée LREM du Loiret) -c'est elle qui avait déjà obtenu la LSF et sous-titrage lors des interventions filmées de l'exécutif au début de la crise sanitaire- était réclamée par une cinquantaine de députés de tous bords. Le feu vert a été obtenu dès avril 2020 mais, confinement oblige, l'institution ne recevant plus de public a décidé de différer la « promotion » de ce nouveau dispositif. Une campagne était envisagée à l'automne 2020 mais la Covid en a une nouvelle fois décidé autrement. Avec le retour « à la normale », l'Assemblée promet fin juillet 2021 qu'elle informera l'ensemble des parlementaires « sous peu », invitant à une large diffusion de cette information.

D'autres actions perfectibles…

Annie Sidier, une internaute malentendante, suggère néanmoins sur Twitter que « la chaîne parlementaire en TNT (#13) soit systématiquement sous-titrée », une « avancée citoyenne légitime et attendue ». Dans le même temps, l'APHPP (Association nationale pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées) demande en transparence à Richard Ferrand, président de l'Assemblée, de communiquer des éléments sur sa politique handicap, au motif que « nos institutions et la force politique doivent être exemplaires quant à l'inclusion des personnes handicapées ».

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Handicap.fr. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, sans accord. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
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