Jean-Marie Bigard, protagoniste d'une fable sur l'autisme

Les jours de Marius sont comptés. Son fils, Jean, autiste, est persuadé qu'une sirène va le guérir. "L'horizon de Jean" est sélectionné pour le festival du film insolite, fin août. Une fable onirique qui révèle Jean-Marie Bigard sous un nouveau jour.

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Que deviennent les enfants autistes après la disparition de leurs parents ? Cette question est source d'angoisse pour nombre de ces derniers. Jean-Marie Bigard s'est glissé dans la peau de l'un d'entre eux, le temps d'un court-métrage signé Presci Andreani. Connu pour son humour cash et sa gouaille populaire, le comédien est méconnaissable dans L'horizon de Jean. Il y interprète Marius, le père de Jean, un jeune homme autiste, persuadé qu'une sirène va guérir son père. Avec ce rôle à contre-emploi, la réalisatrice tente un coup de poker… Gagnant ? Réponse du 20 au 29 août 2019, lors du Festival international du film insolite, à Rennes-le-Château (Aude), pour lequel il est nominé.

Casting surprenant

« Je crois au Père Noël, aux sirènes, aux miracles. Donc ça m'a emballé tout de suite d'incarner ce père qui a peur de mourir, pas pour lui mais pour que son fils puisse continuer d'exister », révèle Jean-Marie Bigard sur France 3 (vidéo ci-dessous). Ce qui l'a séduit dans l'univers de Presci Andreani ? « C'est l'amour universel, les choses qui ne se maîtrisent pas et arrivent quand même, des miracles, quoi », rétorque-t-il. De son côté, Presci Andreani a souhaité « créer la surprise » en présentant deux humoristes dans son film, Bigard et Smaïn, dans des rôles « graves », à l'opposé de leur registre habituel. Une expérience captivante pour les acteurs et un hymne à la diversité nécessaire pour la réalisatrice...

Amour salvateur

« Une de mes meilleures amies a un enfant autiste et elle me disait que les gens pensaient que son fils était fou. Ce que je trouve extrêmement violent mais elle répondait 'non c'est normal, on est jugé comme ça'. Ça m'a fait beaucoup de mal, confie-t-elle. Alors, pour une fois, je voulais que mon héros soit différent. Une personne autiste, qu'on n'a pas l'habitude de voir... C'est lui l'heureux élu et le héros de ma fable, à la fin. Et on voit bien que, dans le fond, il n'était pas si 'fou' que ça… ». Morale de l'histoire : « La plus grande force c'est l'amour, l'amour peut tout faire, estime Jean-Marie Bigard. Ça me rend joyeux de penser, d'écrire et de lire comme ça. Je suis absolument convaincu que diffuser de l'amour ça fait du bien à la planète entière. »

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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