Qui mieux que Théo Curin pour donner le coup d'envoi de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024 ? Le sportif quadri-amputé, étoile montante de la télévision nous emmène d'abord dans son taxi avec plusieurs athlètes de l'Equipe de France. Descendu de sa phryge mobile, il scande un glorieux « Welcome to Paris », sous la bannière tricolore qui enfume la place de la Concorde.
L'ambiance au rendez-vous
30 000 spectateurs ont pris place autour de l'Obélisque de Louxor et assistent à un ballet détonnant, mêlant des danseurs iconiques à la « Men in black », tout de noir et blanc vêtus, accompagnés de 16 performeurs en situations de handicap. Au milieu de ce tableau introductif, Christine and the Queens apparaît et réinterprète Edith Piaf et son célèbre « Non, je ne regrette rien ».
La météo de la partie
Contrairement à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet 2024, la météo se montre cette fois de la partie, faisant presque partie du tableau… Le ciel parisien s'est en effet paré de couleurs pastel, offrant un coucher de soleil incandescent lors du défilé des délégations. Puis la nuit tombe et les projecteurs s'allument…
Des athlètes français, fiers de défiler
Les délégations s'élancent autour de la Concorde, après avoir défilé sur la plus belle avenue du monde : les Champs-Elysées. En tête de cortège : l'Afghanistan. Tous les pays processionnent par ordre alphabétique, sur le son d'un DJ français, Myd, équipé d'une longue traîne tricolore. Sur X (ex Twitter), les téléspectateurs décrivent un passage « un peu longuet ». Ils remarquent plutôt la « belle image » d'une athlète grecque, déficiente visuelle, accompagnée de son chien guide.
« On est illimité dans ce qu'on peut faire »
A la fin du cortège, l'Ukraine, qui compte de nombreux blessés de guerre (Lire : Ukraine : la nouvelle vie d'un héros de guerre "bionique) est longuement applaudie par le public. Enfin, la France, et ses 236 athlètes, déambulent sur un air de Joe Dassin, les « Champs-Elysées », de circonstance, et la fameuse « Lettre à France » de Michel Polnareff. L'émotion est à son comble, les lumières des smartphones brillent et se synchronisent avec la Concorde illuminée.
Les prises de parole referment ces trois heures de show sur une touche d'émotion mais sans pathos. « En fait, on est illimité dans ce qu'on peut faire », se réjouit une jeune femme amputée à la fin du tableau « My ability ». Ce court-métrage en noir et blanc donne la parole à des personnalités en situation de handicap qui expliquent comment elles ont accepté leur corps différent. Pour l'illustrer en chanson : Luc Bruyère, alias Lucky Love, un chanteur français de 31 ans, né sans bras gauche.
Une révolution paralympique ?
Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, annonce quant à lui une « révolution paralympique ». « On va encore vivre des moments de dingue », a-t-il promis, s'adressant directement aux athlètes : « Ce qui fait de vous des révolutionnaires, c'est que vous avez continué. Quand on vous a dit handicap, vous avez répondu performance. A chacune de vos victoires, c'est tout un pays qui va changer. Grâce à vous, le monde va progresser. Chacune des émotions que vous allez nous faire vivre, portera un message qui ne s'effacera jamais ». « Vive la révolution de l'inclusion », a conclu de son côté Andrew Parsons, président du Comité international paralympique (IPC). La messe est dite. Pas encore. Elle ne fait que commencer…
10 millions de téléspectateurs
La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques a réuni près de 10,2 millions de personnes en moyenne devant France 2, selon les chiffres de la société de mesure d'audience Médiamétrie (Ouverture des Jeux para : 10,2 millions de téléspectateurs). Le 26 juillet, celle des Jeux olympiques avait été suivie en direct par 23,2 millions de téléspectateurs en moyenne, puis revisionnée en replay par 1,2 million de personnes, pour un total historique de 24,4 millions.
© Handicap.fr
0
1
