"L'enseignant et la directrice sont en arrêt maladie, l'auxiliaire de vie scolaire (AVS) a jeté l'éponge, la directrice adjointe est menacée. Une grève est suivie par 100 % des personnels aujourd'hui (le 22 mai 2023)", a déclaré le maire PS de Val-de-Reuil (Eure) Marc-Antoine Jamet. La grève a pris fin le soir avec l'annonce de protections du corps enseignant et d'une équipe mobile d'aide à la scolarisation pour aider cette élève, selon le syndicat Snudi-FO 27. "Les collègues, qui ont reçu des menaces, reprennent la classe demain (mardi) et des protections seront mises en place, ils sont très touchés. On ne veut pas arriver à un nouveau Samuel Paty" a expliqué un délégué, sous couvert d'anonymat.
Propositions refusées
Dans une vidéo TikTok vue 1,9 million de fois et postée le 16 mai, sa mère demande le respect du "droit universel d'aller à l'école" et fustige "le racisme, la discrimination" dont sa fille, "battue à l'école", serait la victime. Selon le rectorat, joint par l'AFP, "une élève de CM1, porteuse d'un handicap" s'est vue proposer "une place en Unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis) avec un transport assuré en taxi". "Cette proposition a été refusée" une première fois "par sa mère qui souhaitait que l'enfant soit scolarisée en école ordinaire près de chez elle", puis une seconde fois après scolarisation à l'école du Pivollet avec une accompagnante d'élève en situation de handicap (AESH) individuelle à temps complet.
Les enseignants portent plainte
"Des altercations violentes sont filmées et postées sur les réseaux sociaux, la mère affirme être victime de racisme et de validisme ou encore que sa fille était harcelée", a expliqué M. Jamet, "ce que les adultes de l'école n'ont pas constaté". "L'instituteur et la directrice ont porté plainte", les enseignants ont eu "peur des menaces de brûler l'école ou de s'en prendre aux enseignants" a indiqué M. Jamet. "La mère n'est pas sans lien avec une organisation raciste et suprémaciste, dissoute par le ministère de l'Intérieur, la Ligue de défense noire africaine, (...) on a l'impression d'avoir à faire face à quelque chose de moins spontané qu'il n'y paraissait au démarrage" a-t-il dit.