Lorsque le Louvre s'ouvre au handicap psychique

Le musée du Louvre et le GHU Paris psychiatrie et neurosciences ont signé, à l'issue de la semaine de l'accessibilité, le 5 février 2020, un partenariat de médiation culturelle. L'enjeu est double : lutter contre la stigmatisation et l'isolement.

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Du 27 janvier au 5 février 2020, la Joconde côtoyait le handicap à l'occasion de la semaine de l'accessibilité du Louvre. Une vingtaine d'ateliers, de visites, de projections de films ou encore de formations ont ainsi été proposés, notamment pour sensibiliser à l'accueil des personnes en situation de handicap au sein du musée. Au terme de cette quatrième édition, le Louvre a signé un partenariat avec le Groupement hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie et neurosciences. L'enjeu : créer de nouveaux espaces de stimulation sensorielle, d'expression et de communication à travers la médiation culturelle, et transformer la relation soignant-soigné pour lutter contre la forte stigmatisation, le risque d'isolement et de retrait social qui peut toucher les personnes ayant des troubles psychiques.

Visites guidées in situ

« Ce partenariat vient encadrer et renforcer des collaborations expérimentales qui ont fait leurs preuves impliquant des personnes suivies en consultation ou en hospitalisation », explique les deux structures. Un premier volet, « L'art en partage », prévoit des interventions en milieu hospitalier autour des collections du musée, permettant une première sensibilisation avant des visites guidées in situ, dans le cadre du second volet, « Face aux œuvres », conviant patients et équipes soignantes.

Formations croisées

Cette convention entérine également un dispositif de formations croisées. D'une part, une sensibilisation aux troubles psychiques, et plus précisément aux impacts cognitifs ou relationnels, destinée aux personnels du musée. Dans un second temps, le Louvre associera les soignants volontaires à un programme de formation à l'animation et à l'organisation d'un projet artistique et culturel. « A l'issue de ces formations, les professionnels seront à même d'accompagner des groupes de patients de manière autonome à travers les collections », assurent les partenaires.

Partenariat gagnant-gagnant

C'est la première fois que le Louvre, qui se dit « très investi dans les politiques d'accessibilité », s'engage dans une collaboration hospitalière spécifique bénéficiant aux personnes présentant des troubles psychiques. Pour le GHU Paris, ce partenariat avec un « grand acteur culturel français » s'inscrit dans la continuité des activités d'art-thérapie et de médiation artistique, des résidences d'artistes éphémères ou encore d'un musée labellisé au sein du site Sainte-Anne… Le Pôle 16ème arrondissement, les unités mères ou parents-bébés du Nord et du Sud ou encore le site d'Avron ont déjà pu profiter de ces rencontres avec le musée national Eugène-Delacroix, rattaché au musée du Louvre. En 2020, s'y ajouteront le centre médico-psychologique Sampaix et le pôle Précarité.

A noter que le 26 mars 2020 (de 9h30 à 16h30 au sein de l'auditorium de l'Hôtel de ville de Paris), le GHU Paris organise un colloque « Santé mentale et discriminations ». Le thème des arts, en tant qu'ambassadeur de la destigmatisation, sera, entre-autres, à l'honneur www.ghu-paris.fr/fr/agenda/journee-parisienne-de-la-sante-mentale ).

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