Semaine du son : dégâts des sons compressés sur l'audition

RDV du 16 janvier au 1er février 2022 pour la Semaine du son de l'Unesco. 65 évènements pour sensibiliser à l'importance de la qualité de l'environnement sonore et prévenir le déclin auditif. Focus sur la musique surcompressée : attention danger !

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Les limites de la perception auditive ne sont pas extensibles compte tenu des capacités humaines d'écoute. L'oreille ne disposant pas de « paupière », l'être humain est sans cesse exposé à des niveaux sonores de plus en plus élevés, souvent de manière continue. Excessive, cette exposition peut avoir un impact sur le bien-être, la santé, la qualité et même l'espérance de vie et provoquer troubles du sommeil, des apprentissages ou encore anxiodépressifs (article en lien ci-dessous). Du 16 janvier au 1er février 2022, l'Unesco organise la Semaine du son afin de sensibiliser le plus grand nombre à l'importance de la qualité de l'environnement sonore et les éventuels facteurs de perte auditive. Au total, 65 évènements seront organisés dans plus de 30 villes à travers la France.

Musique surcompressée : danger !

En amont, son fondateur, Christian Hugonnet, ingénieur en acoustique, a invité le professeur Paul Avan, directeur du Centre de recherche et d'innovation en audiologie humaine à l'Institut de l'audition, à exposer les résultats de son étude sur les sons compressés, un son numérique qui a été « tassé » électroniquement  pour faire remonter les niveaux sonores les plus faibles et être plus audible.. Durant quatre heures, des cochons d'Inde ont été exposés à de la musique très compressée ou non, au niveau maximum légal de 102 dBA. Leur audition a été évaluée juste avant, juste après, puis 24h, 48h et jusqu'à une semaine plus tard. Conclusion : même si aucun n'a perdu l'audition, « les animaux exposés à la musique surcompressée présentaient une fatigue plus importante des voies réflexes protectrices de l'oreille. De plus, le temps de récupération du réflexe était de plus de 48 heures », expliquent les scientifiques. « Ainsi, l'exposition répétée à la musique surcompressée est potentiellement dangereuse pour la sensibilité auditive car elle rend l'oreille plus vulnérable, même lorsqu'elle ne la menace pas immédiatement », poursuivent-ils. Grâce à la mobilisation de chaînes de radio et de musiciens, la mise en place d'un label « non compressé » pourrait voir le jour. Le 1er février à 20h, un concert démonstration sera organisé pour « rendre tangible » ce qu'est une musique compressée, au théâtre du Châtelet, avec Thomas Dutronc. Tendez l'oreille... ou pas !

Des conférences accessibles en ligne

Le 17 janvier 2021, la voix de Roberto Alagna, parrain de cette 19e édition, résonnera au sein du siège de l'Unesco (interview en vidéo ci-contre). Pour ce concert d'ouverture, le ténor franco-sicilien a choisi d'interpréter des compositions de Puccini, Verdi, Tchaïkovski... Il sera ensuite suivi de forums, conférences, tables-rondes, ateliers et concerts, accessibles en présentiel mais aussi en distanciel, en français et en anglais sur la web TV de lasemaineduson.org (programme complet en lien ci-dessous). L'occasion d'aborder différentes thématiques liées au sonore dans les domaines de l'environnement, la santé, la société, l'économie, l'industrie et la culture. Tout au long de l'année 2022, vingt pays organiseront à leur tour une semaine du son afin de sensibiliser sur cet enjeu de santé publique mondial.

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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