Bébés sans bras : 11 cas supplémentaires dans l'Ain

Selon Santé Publique France, 11 cas supplémentaires d'enfants nés avec une malformation des membres supérieurs ont été identifiés dans l'Ain, soit 18 au total. L'enquête est relancée sur cette énigme...

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Illustration article Bébés sans bras : 11 cas supplémentaires dans l'Ain

Dernière minute le 31 octobre
Onze cas supplémentaires d'enfants nés avec une malformation des membres supérieurs ont été identifiés dans l'Ain entre 2000 et 2014 d'après les données hospitalières, a annoncé l'agence Santé Publique France le 30 octobre 2018. Ces cas suspects s'ajoutent aux sept cas signalés par le registre Remera (Registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes), précise à l'AFP François Bourdillon, directeur général de l'agence sanitaire (articles en lien ci-dessous). Une enquête sur toute la France "est en cours"a annoncé le 31 octobre au matin le Dr. François Bourdillon, directeur général de l'agence Santé publique France. Interrogé sur RTL, le directeur général de l'agence sanitaire a précisé que les résultats de l'enquête "pour la France entière" sont attendus "à peu près 
dans trois mois".

Article initial le 30 octobre
Un huitième cas d'enfant né sans main dans une famille résidant dans une région de l'Ain où d'autres cas ont été enregistrés, a été récemment signalé, a-t-on appris le 30 octobre 2018 auprès du Remera, confirmant une information du Monde. Faute de dossier médical informatisé dans la maternité du Rhône où est né en 2012 ce garçon, son cas n'avait jusqu'à présent pas été recensé.

Une étude nécessaire

"Un concours de circonstances bien fâcheux", a déploré Emmanuelle Amar, la scientifique responsable du Remera, en précisant que la maman "vivait et travaillait" dans la zone du département de l'Ain où plusieurs cas ont déjà été signalés. Des cas groupés d'enfants nés sans mains, bras ou avant-bras ont été observés dans l'Ain (7 autres naissances entre 2009 et 2014), en Loire Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013), à chaque fois dans un périmètre restreint. "Cela force la conviction qu'il faut faire une étude avec des épidémiologistes spécialisés dans ce type de malformations et non par des statisticiens", a ajouté Mme Amar.

Une ministre non informée

Interrogée sur ce huitième cas, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a déclaré que cette information n'était "pas remontée" jusqu'à elle. "J'ai relancé une enquête avec deux agences, Santé publique France et l'Anses. L'idée est de retourner voir tous les cas", a poursuivi la ministre. Mme Amar avait contesté les conclusions d'une étude de Santé publique France, qui avait estimé début octobre que le nombre de cas de l'Ain n'était pas statistiquement supérieur à la moyenne nationale. A l'inverse, il y a bien, selon l'agence sanitaire, un excès de cas en Loire-Atlantique et en Bretagne, mais qui restent sans explication.

Licenciement suspendu

Le Remera est le plus ancien des six registres des malformations congénitales de France. Basée à Lyon, cette structure a été fondée en 1973 après le scandale du thalidomide, anti-nauséeux qui avait fait naître des milliers d'enfants sans bras entre 1957 et 1962. La procédure de licenciement dont Mme Amar et cinq autres collègues du Remera sont menacés est "suspendue", selon la scientifique, qui voit dans cette décision sans "aucune autre information" comme une "épée de Damoclès au-dessus de leur tête". Interrogée, Santé publique France n'avait pas répondu aux sollicitations de l'AFP en milieu d'après-midi.

© anekoho/Fotolia

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