Pour les personnes aveugles ou déficientes visuelles, aller au restaurant et choisir son repas en toute autonomie n'est pas toujours facile. La Jeune chambre économique française (JCEF) a donc créé des « cartes sonores ». Ce dispositif consiste à leur proposer des menus préenregistrés sur un dictaphone. Les restaurants français sont de plus en plus nombreux à s'équiper afin d'assurer un meilleur accueil de cette clientèle.
Une action nationale
En 2015, la Jeune chambre économique de Saint-Omer (62) lance le concept de « cartes sonores. » En 2017, avec le soutien de la Macif, l'action se généralise et essaime au niveau national. Aujourd'hui, près de 120 restaurants, dont deux étoilés, proposent ce service aux personnes dans l'incapacité de lire une carte. Grâce à cette collaboration, 40 Jeunes chambres économiques françaises portent ce projet dans leur région respective. En mars 2018, ce sont les restaurants clermontois et d'Alençon qui se sont équipés de « cartes sonores ». « Avec cette action, notre association participe à la prise de conscience collective des difficultés que peuvent rencontrer les personnes handicapées dans leur quotidien », déclare Grégory Fournier, délégué général national de la JCEF. « Il y a une adhésion de plus en plus grande des restaurateurs voulant s'impliquer dans ce projet d'inclusion », poursuit-il.
Un kit amélioré
À son lancement, il fallait trouver l'outil le plus adapté ; après plusieurs séries de tests, c'est l'option dictaphone qui a été retenue. Une aide est apportée aux restaurateurs pour l'enregistrement des menus, en les conseillant sur l'intonation et le tempo à adopter. Pour 80 euros, ils peuvent investir dans un kit prêt à l'emploi comprenant : un dictaphone, un menu en caractères agrandis et en braille, une notice explicative, un autocollant « restaurant équipé » à placer sur la devanture de leur établissement et des badges pour les serveurs. D'après le directeur de la JCEF, les restaurateurs ayant adhéré au projet voient leur investissement très vite rentabilisé, notamment grâce aux partenariats de la JCEF avec des associations de personnes aveugles et malvoyantes puisque leurs membres privilégient les établissements équipés.
© Jeune chambre économique française