Cinq priorités du Collectif pour le Droit à l'école des jeunes hand

Manque d'information, effectifs spécialisés insuffisants, déficit de formation : le Collectif pour le Droit à l'école a dénoncé les conditions de scolarisation des 160.000 handicapés et formulé 5propositions prioritaires"

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PARIS, 16 jan 2007 (AFP) -

L'association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), des organisations syndicales et des associations de parents d'élèves demandent "une politique ambitieuse". Lors d'une conférence de presse elles ont ainsi avancé cinq "priorités":

  • information;
  • formation;
  • recrutement;
  • effort sur les enseignants référents;
  • renforcement du partenariat enseignants et non enseignants et personnels de santé.

Le collectif souhaite également un "pilotage politique fort et engagé du ministère de l'Education" pour la scolarisation des handicapés, mise en oeuvre à la rentrée 2006 par la loi du 11 février 2005 qui a remplacé la loi de 1975 qui n'était plus adaptée.

La loi de 2005 prévoit l'inscription de l'enfant handicapé dans l'école la plus proche du domicile, ont rappelé les membres de ce collectif crée en mai 2004. Selon Emmanuel Guichardaz de la FSU, il "existe un très important déficit d'information" des familles et des personnels de l'Education à propos de la loi du 11 février 2005 et de ses textes d'application. Marc Douaire du Sgen-CFDT assure que les 4.800 postes d'Auxiliaires de vie scolaire (AVS, contrats d'assistants d'éducation), qui assistent les enfants handicapés dans les écoles et les établissements ordinaires, ne sont pas assez nombreux. En outre, ajoute-t-il, le ministère remplace de plus en plus ces AVS par des Emplois de vie scolaire (emplois aidés Borloo) qui sont des "emplois précaires, payés au Smic, sans formation et sans perspective d'emploi".

Jean-Michel Charles de la Fédération des Pupilles de l'enseignement public, a regretté que 30 % seulement des Maisons départementales des personnes handicapés (MDPH), fonctionnent actuellement "conformément aux exigences de la loi". Il a ajouté qu'il y avait eu "un transfert des charges sur les départements mais sans abondement suffisant de crédits". "Nous manquons d'information sur les enseignants référents" qui assurent la cohérence de la mise en oeuvre de la scolarisation des handicapés, affirme Catherine Belhomme de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE).

Les membres du collectif demandent donc que les "familles comme les professionnels bénéficient de toute urgence de l'information indispensable" sur cette loi et que la formation des personnels de l'Education, susceptibles d'accueillir des enfants ou des jeunes handicapés soit "une priorité des plans académiques et de départementaux de formation continue". La mise en oeuvre de la scolarisation généralisée, en priorité en milieu ordinaire, des jeunes handicapés "ne pourra aboutir que si l'on se donne les moyens humains et techniques", a conclu M. Tournan.

pmg/ed/DS

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