Le handicap psychique

Dans le grand public, le handicap psychique fait parfois peur, alors qu'il est surtout méconnu voire incompris. Quelques éléments pour mieux le définir et le comprendre...

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Homme souffrant dont le crâne est entouré de gribouillis noirs

Le handicap psychique

La notion de handicap psychique est apparue progressivement afin de faire reconnaître le handicap généré par les troubles psychiques et de le différencier du handicap mental généré par une déficience intellectuelle.
Ce terme a été repris par la loi du 11 février 2005, ce qui a enfin permis une visibilité de plus en plus évidente des personnes qui en souffrent et de leurs besoins.

 

Les pathologies à l'origine du handicap psychique

  • Les psychoses décompensées chez l'adolescent ou le jeune adulte, et particulièrement les schizophrénies
    Ces troubles atteignent la personne dans son identité même, son rapport  à soi et au monde, sa représentation de soi, des autres et du monde qui l'entoure ainsi que le lien entre soir et le monde extérieur.
  • Les troubles dépressifs graves associés à des états maniaques dans les maladies bipolaires ou à des troubles anxieux majeurs dans le cadre de personnalités dysfonctionnelles comme les états-limites.
    Ces personnes sont en général dépendantes de l'étayage relationnel de leurs proches et extrêmement sensibles aux moindres attaques de leur estime de soi. La société actuelle entraîne une recrudescence majeure de ces pathologies.
  • Les troubles névrotiques graves comme les troubles obsessionnels envahissants, les phobies invalidantes voire les conversions hystériques et les troubles hypochondriaques en particulier post traumatiques
    On repère ces troubles souvent liés à des traumatismes : violences physique ou sexuelles durant l'enfance ou l'adolescence, agressions physiques ou psychiques, accidents de travail ou  de la circulation, deuils particulièrement difficiles, violences dues aux guerres,...
  • L'autisme et les syndromes autistiques
    Il s'agit d'une pathologie congénitale qui se traduit dès  la toute petite enfance par des troubles de la communication, des troubles de l'attention et une extrême sensibilité à toute variation de l'environnement.
    Aujourd'hui, l'autisme et les troubles du spectre autistique ne sont souvent plus directement rattachés, dans les classements, au handicap pyschique et bénéficient de leur propre catégorie.
  •  D'autres situations pathologiques peuvent entraîner un handicap psychique : les syndromes frontaux, conséquences de traumatismes crâniens ou de lésions cérébrales, les démences liées à une maladie ou à une cause toxique, les maladies neuro-dégénératives...

 

Les critères de la déficience psychique

  • troubles de la volition
  • troubles de la pensée
  • troubles de la perception
  • troubles de la communication et du langage
  • troubles du comportement
  • troubles de l'humeur
  • troubles de la conscience et de la vigilance
  • troubles intellectuelles
  • troubles de la vie émotionnelle et affective
  • expression somatique

 

Les incapacités liées à ces déficiences

 Une des caractéristiques majeures du handicap psychique est qu'il s'accompagne souvent de déni, de la méconnaissance ou de la minimisation des troubles de la part de la personne elle-même et quelquefois de son entourage.

Une autre caractéristique est la variabilité des troubles et de leur intensité dans le temps. Le rythme de variabilité peut être à l'échelle d'une période plus ou moins longue de la vie ou à l'échelle de la journée. Cette variabilité peut être due à des causes endogènes ou exongènes.

Cinq domaines d'incapacités liées à ces déficiences sont à mentionner :

  •  les besoins fondamentaux et la capacité à prendre soin de soi,
  • les capacités liées au logement ou l'hébergement,
  • les capacités à avoir une vie sociale et des loisirs,
  • les capacités de la formation et l'apprentissage,
  • les capacités de travail.

 

 

 

 

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