Le sport paralympique a besoin des femmes !

L'égalité hommes/femmes, c'est aussi sur les terrains de sport et sur les podiums. Le Comité international paralympique (CIP) vise la parité aux futurs Jeux paralympiques en termes de participation et de nombre de médailles attribuées.

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«Tout simplement, le sport a besoin de plus de femmes ! ». C'est par ces mots que Sir Philip Craven, président du CIP (Comité international paralympique), a achevé son discours. Il était invité à s'exprimer en ouverture de la 6ème Conférence mondiale sur les femmes et le sport, organisée par le GTI (Groupe de travail international sur les femmes et le sport), qui se tenait à Helsinki, en Finlande, du 12 au 15 juin 2014. Il a insisté sur le fait que de nombreuses actions avaient été engagées pour augmenter leur participation dans le handisport et se félicite des prochaines perspectives paralympiques. « En 2016, près de 1 650 femmes, soit environ 38 % de tous les athlètes, seront en compétition lors les Jeux paralympiques de Rio. Plus du double des 790 qui ont pris part à ceux d'Atlanta en 1996 ! »

Pas assez d'athlètes au plus haut niveau

Pas encore du 50/50 mais le CIP, qui s'engage sur cette voie, constate que l'évolution vers la parité totale des sexes prendra encore du temps. « Cette croissance doit venir de la base. Rien ne sert de multiplier les compétitions pour les dames s'il n'y a pas assez d'athlètes pour rivaliser au plus haut niveau, a déclaré le président. » Cet accroissement de la participation féminine ne semble pas si aisé, en particulier dans les pays où il existe des barrières culturelles qui pénalisent les femmes qui souhaitent pratiquer un sport. « Le rôle des icônes est essentiel et je suis ravi de voir autant de championnes paralympiques capables d'inspirer les générations à venir. » Elles s'appellent Marlou van Rhijn, sprinteuse néerlandaise, ou Zarah Nemati, championne paralympique en tir à l'arc.

Davantage d'entraîneuses aussi

Mais cet élan suppose aussi davantage « d'entraîneuses » féminines. « Il est important de mettre en œuvre des stratégies pour augmenter leur nombre, afin de former à la fois des sportives et des sportifs ! » Jenny Archer, qui entraîne le Britannique David Weir, six fois champion paralympique en course fauteuil, est la preuve qu'une femme peut atteindre le sommet dans le coaching international et réussir. Il en va de même au sein des instances sportives… Mais, dans ce domaine, l'écart est encore plus manifeste. Lors des élections de 2013 au sein du CIP, sur les 27 candidats, on ne comptait que 4 femmes ! Selon Sir Craven, « le mouvement paralympique doit faire mieux ! » Parmi l'ensemble des membres du CIP, incluant les comités paralympiques nationaux, les fédérations sportives et les instances internationales et régionales, seuls 24 % des postes à responsabilité sont occupés par des femmes. Sir Craven promet de porter cette part à 30 dans un futur proche.

Un projet de mentorat féminin

Un projet de mentorat, d'abord expérimenté en Europe, visant à développer le leadership féminin au sein du mouvement paralympique, implique 32 femmes issues de 20 organisations membres du CIP. Ces mentors ont pour mission de préparer et d'entraîner des jeunes athlètes, en leur délivrant des conseils nourris par leur propre expérience en compétition internationale. Mais pas seulement puisque ces mentorés peuvent également être des entraîneurs ou des secrétaires et même certains membres du conseil d'administration. En cas de succès, ce projet pilote sera déployé au niveau mondial.

Sur cette question, la France fait plutôt figure de bon élève puisqu'à la présidence du Comité paralympique et sportif français siège, depuis 2013, une femme ! Elle s'appelle Emmanuelle Assmann !

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
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