SEP : nouveaux traitements, nouvelles promesses

150 ans que la sclérose en plaques a été identifiée ! Pourtant, il y a encore 20 ans, il n'existait aucun traitement pour lutter contre cette maladie neurologique. Aujourd'hui, les progrès sont plutôt encourageants...

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La recherche, très active, a accompli des progrès importants dans les mécanismes en cause dans le développement de la SEP. Elle est porteuse d'espoirs réels pour les patients. A ce jour, plusieurs traitements sont disponibles pour ralentir l'évolution de la maladie et la survenance du handicap, d'autres devraient être proposés rapidement. Il existe trois types de traitements : de fonds pour limiter l'évolution de la maladie, des symptômes inhérents à cette pathologie et lors de la survenue de poussées.

Les traitements de fonds

Des traitements de fonds, préventifs, sont développés depuis une quinzaine d'années, dont l'objectif est de modifier l'histoire naturelle de la maladie, en réduisant la fréquence des poussées et en diminuant le risque de progression du handicap. Il en existe différentes formes. En premier lieu, les « immunomodulateurs » (interféron bêta et acétate de glatiramère), administrés depuis 1993, qui modulent le système immunitaire, sont des traitements injectables (par soi-même ou une infirmière). A l'époque, une vraie révolution : le premier traitement de fonds pour la SEP ! Vingt ans de recul permettent de constater une diminution d'un tiers des poussées et des séquelles. Quant aux « immunosuppresseurs », ils sont indiqués dans les formes très actives de la maladie ou en cas d'échec à un traitement par immunomodulateur.

Depuis 2007, le laboratoire Biogen Idec France commercialise le Tyzabri ® (natalizumab), un traitement pour les formes les plus actives de la SEP. Avant fin 2012, ce sera au tour du Gylenia (forme orale) de faire son apparition en France (elle est autorisée aux Etats-Unis depuis septembre 2010). Cette pilule est destinée aux patients n'ayant pas répondu au traitement par interféron ou présentant une SEP sévère ou d'évolution rapide. D'autres molécules innovantes sont à l'étude qui devraient être mises sur le marché en 2012.
Toutes ont pour objectif d'interrompre l'évolution de la maladie et de stabiliser les patients.

Les traitements spécifiques des symptômes

Viennent ensuite les traitements qui ont pour but de soigner les symptômes résiduels de la SEP : actes de kinésithérapie, traitement des troubles urinaires, de la fatigue, des raideurs... « Au cours des dernières années, explique le docteur Heinzlef, neurologue à l'hôpital de Poissy-Saint-Germain, ce n'était pas un secteur très riche. Mais on constate aujourd'hui un renouveau qui permet d'augurer de nouvelles solutions prometteuses. » En juillet 2011, l'agence Européenne du médicament (EMA) a en effet accordé l'Autorisation de mise sur le marché (AMM) à un traitement symptomatique, le Fampyra ® (laboratoire Biogen Idec), indiqué pour améliorer la capacité et la vitesse de marche de certains patients atteints de SEP. Il devrait être commercialisé en septembre 2012.

Le traitement des poussées à base de corticoïdes

Au moins 80 % des personnes atteintes de SEP passent par des périodes de détérioration aiguë de leurs symptômes à un moment ou à un autre. Ce sont les poussées, parfois appelées exacerbations, attaques ou crises, qui sont définies par l'apparition brusque d'un trouble neurologique persistant durant au moins 24 heures en l'absence de fièvre ou d'infection. Les corticoïdes constituent depuis de nombreuses années la pierre angulaire du traitement de ces poussées aiguës, grâce à leurs effets immunomodulateurs et anti-inflammatoires. On a montré que la corticothérapie diminue la durée et la gravité des poussées et accélère la récupération, mais sans qu'elles ne puissent, pour autant, augmenter le degré global de récupération ni modifier l'évolution de la maladie à long terme.

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