Rehm : l'athlète amputé renonce aux JO avec les valides

L'Allemand Markus Rehm, atlhète amputé, équipé de prothèses, confirme qu'il renonce à participer aux JO de Rio avec les valides. Blade jumper voulait surtout mettre en avant le sport paralympique. Mais pourquoi pas aux Mondiaux de 2017 ?

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L'Allemand Markus Rehm, champion paralympique de la longueur à Londres-2012, amputé du tibia droit, a confirmé le 1er juillet 2016 qu'il renonçait juridiquement à demander le droit de participer aux jeux Olympiques de Rio avec les valides, selon un communiqué de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Rehm a rencontré le secrétaire général de l'IAAF, le Français Jean Gracia, pour clarifier la situation. « Rehm, qui a sauté 8,40 m l'an dernier pour remporter les Mondiaux en catégorie paralympiques, a confirmé qu'il ne chercherait pas à être sélectionné pour les JO-2016 de Rio (avec les valides) », indique le texte de l'IAAF. Rehm ne sera donc pas le deuxième athlète paralympique de l'histoire à participer à des JO avec les valides, après le Sud-Africain Oscar Pistorius qui avait gagné ce droit au bout d'un interminable parcours judiciaire, et pris part aux JO de Londres-2012 sur le 400 m et le relais 4x400 m.

Un avantage décisif ?

Le 17 juin dernier à Vienne (article en lien ci-dessous), à l'occasion du Conseil de l'IAAF, le gouvernement de l'instance, le président de la fédération internationale Sebastian Coe avait annoncé que le cas de Rehm n'avait même pas été soumis à un vote quant à son éventuelle participation. « Il doit prouver que sa prothèse ne lui fournit pas d'avantage décisif et pour le moment, il ne l'a pas fait », avait expliqué Coe. Rehm, 27 ans, avait pourtant rendu publique une étude en ce sens le 30 mai dernier, avec toutefois une nuance d'importance : les scientifiques avaient estimé qu'il était « difficile, si ce n'est impossible » de déterminer si les athlètes paralympiques bénéficiaient d'un avantage grâce à leurs prothèses lorsqu'ils affrontent leurs homologues valides. Insuffisant donc pour convaincre le Conseil de l'IAAF.

Pourquoi pas aux Mondiaux de 2017 ?

Réalisée en collaboration avec des instituts du Colorado et de Tokyo, l'étude affirmait que si les sportifs équipés d'une prothèse étaient désavantagés dans leur course d'élan, ils voyaient leur technique de saut en longueur améliorée. « Je suis heureux qu'aucun avantage clair tiré de l'utilisation d'une prothèse n'ait été révélé par cette étude », avait alors déclaré Markus Rehm, qui a perdu sa jambe à 14 ans dans un accident de wakeboard. « Je ne me soucie pas des médailles, il s'agit de mettre en lumière le sport paralympique », avait assuré le « blade jumper ». Rehm participera bien en revanche aux Jeux Paralympiques, toujours à Rio, du 7 au 18 septembre. Il intégrera ensuite un groupe de travail au sein de l'IAAF, afin de réfléchir à la possibilité que Rehm, et d'autres athlètes munis de prothèses, puissent participer aux Mondiaux d'athlétisme de Londres en 2017.

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