Sport sur prescription médicale : une démarche musclée !

Le sport est fortement conseillé, y compris en cas de maladie chronique. Et qui mieux qu'un médecin pour conseiller une activité physique adaptée ? La HAS publie un guide pour accompagner les praticiens.

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« Bouger plus », « manger sain »… Ces messages s'invitent chaque jour un peu plus dans notre quotidien et tentent de nous interpeller. Reste encore à les mettre en pratique. Une population plus sédentaire que jamais, des maladies chroniques de plus en plus fréquentes… La promotion de l'activité physique est devenue un axe majeur de santé publique.

Des médecins coachs ?

Une activité physique est bénéfique à tout point de vue, tant sur le plan préventif que curatif. « Un esprit sain dans un corps sain », les médecins en ont fait leur credo. Au point de devenir coachs sportifs le temps d'un rendez-vous ? Depuis 2016, ils sont en effet habilités à prescrire une activité physique à leurs patients atteints d'une maladie chronique en affection longue durée (ALD) adaptée à leur état de santé. Pour autant, les effets bénéfiques du sport en cas de maladie grave sont insuffisamment connus des professionnels de santé. Ils disposent de peu d'outils pour les aider à mener une consultation médicale ciblée et estimer le risque réel lié à la pratique de l'activité physique.

Un guide de la HAS

Face à ce constat, la Haute autorité de santé (HAS) dévoile, en octobre 2018, un guide pour les accompagner dans cette démarche… musclée. Il propose différentes ressources : connaissances générales sur l'activité physique et impacts sur la santé, déroulé d'une consultation, grilles d'évaluation pour mesurer le risque cardiovasculaire des patients, référentiels d'aide à la prescription d'une activité pour ceux atteints de l'une des six pathologies suivantes : BPCO (Broncho pneumopathie chronique obstructive), maladie coronaire stable, obésité, diabète de type 2, HTA (hypertension artérielle) et AVC.

Le sport, outil thérapeutique

La clé, c'est d'aller à son rythme, en fonction de ses capacités et de ses besoins. La balance bénéfice-risque penche largement en faveur du sport. Le médecin doit cibler des activités de la vie quotidienne comme la marche, le vélo ou les escaliers, qui ont le mérite d'être gratuites et facilement praticables. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise « 2h30 d'activité d'intensité au moins modérée par semaine », réparties en trois à cinq séances. Un léger essoufflement et un brin de transpiration sont gages d'un effort optimal. Activité rime avec régularité ! Pour en conserver les bénéfices, pas question de faire une césure ; deux mois d'inactivité les feraient disparaître.

Aller plus loin…

Avec ce premier travail, la HAS contribue à la mise en œuvre de la politique gouvernementale de promotion de l'activité physique sur prescription médicale. Les pouvoirs publics travaillent actuellement à la définition d'un modèle pour faciliter le développement, partout en France, de cette pratique. L'objectif est de les intégrer dans des parcours de santé coordonnés, faisant intervenir différents acteurs de la santé et de l'activité physique sous la houlette du médecin traitant. La HAS entend poursuivre ses travaux et publier de nouveaux référentiels pour d'autres situations : les cancers, l'insuffisance cardiaque chronique, la dépression, les personnes âgées et la femme enceinte. La publication de ces travaux est prévue en 2019.

© OscarStock/Fotolia

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