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On a testé le volley assis : c'est du sport !

En France, le volley assis n'a pas d'équipe paralympique : la Fédération française de handisport ne reconnaît pas encore cette discipline. En cause, un nombre insuffisant de joueurs. À Lyon, des séances d'initiation sensibilisent à la pratique.

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Accessible aux sportifs amputés, atteints de sclérose en plaques, de paralysie ou de maladie évolutive, le volley assis se joue directement au sol. Si les règles sont sensiblement les mêmes qu'au volley-ball traditionnel, une condition s'impose : les équipiers, qui se déplacent sur les fessiers, doivent rester en contact permanent avec le sol lorsqu'ils sont en possession du ballon. Officiellement inscrit aux Jeux paralympiques depuis 1980, ce sport n'est toujours pas pratiqué par des équipes françaises lors des compétitions internationales. En cause, un nombre insuffisant de joueurs, selon la Fédération française de handisport (FFH) qui ne reconnaît pas encore la discipline.

Objectif 2024

Jocelyn Truchet, ancien sergent de l'armée de Terre et membre du groupe France volley assis, qui œuvre pour la reconnaissance de la discipline, est amputé de la jambe gauche depuis 2010 des suites d'une blessure de guerre. « Le niveau des joueurs, qui sont peu nombreux, n'est pas suffisant pour obtenir l'accord de la Fédération, estime-t-il. Mais nous essayons d'avoir plus de visibilité. Aujourd'hui, nous visons les Jeux de 2024. » À Lyon, Jocelyn anime des séances d'initiation au Petit palais des sports de Gerland, tous les lundis soir depuis mars 2017, pour faire connaître la pratique. Une première soirée de découverte s'est tenue début février et a réuni une cinquantaine de personnes, tout âge confondu.

Travail d'adaptation

Valides ou en situation de handicap, débutants ou amateurs éclairés : tous les participants sont invités à découvrir ensemble comment pratiquer ce sport. Le 13 mars, date de la première session, quelques échauffements, passes et services ponctuent le début de la séance. Aux volontaires, Jocelyn prodigue ses conseils : « Prenez le réflexe d'appuyer vos bras au sol après avoir lancé la balle pour vous déplacer avant la réception », « Essayez plusieurs positions assises pour voir comment traverser le terrain plus rapidement ». S'ensuivent d'autres exercices puis un match opposant deux équipes de quatre séparées par un filet d'un peu plus d'un mètre. Habituellement, les équipes de volley assis peuvent compter jusqu'à 12 joueurs.

Une pratique plus exigeante

Déplacements tardifs, mouvements incertains, balles sorties du terrain… La difficulté se fait vite ressentir. « La pratique est plus exigeante qu'au volley traditionnel, remarque Philippe, étudiant et volleyeur depuis ses 15 ans, qui a participé à la séance. Comme la vitesse des déplacements est limitée, le jeu collectif doit être encore plus précis entre les coéquipiers. D'où l'importance de bien anticiper la trajectoire de la balle. » Les sensations et douleurs diffèrent également et ne tardent pas à se faire ressentir : « Contrairement à mes entraînements habituels, je ne suis pas vraiment essoufflé mais j'ai déjà mal aux poignets, aux fessiers et aux cervicales », ajoute le jeune homme, à la fin du jeu.

Plus de pratiquants à l'avenir ?

Pas très reposant, donc, de mobiliser tout le haut du corps et de faire preuve de puissance sans se servir de ses jambes. Nécessitant force, rapidité et précision, le volley assis est un sport qui surprend. À Lyon, ville qui compte un grand nombre de volleyeurs, cette initiation a réuni une petite dizaine de participants mais Jocelyn Truchet espère encadrer d'avantage de joueurs lors des prochaines sessions, ouvertes toute l'année. Pour s'inscrire, les volontaires doivent contacter le comité handisport du Rhône (site en lien ci-dessous). « Nous militons pour une équipe paralympique nationale depuis 2016, précise Jocelyn. C'est très récent mais, d'ici 2024, nous devrions mobiliser plus de pratiquants pour atteindre le niveau nécessaire. »

© Aimée Le Goff

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Aimée Le Goff, journaliste Handicap.fr"
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