Politique handicap : 70 associations réclament la parole !

Décentralisation, pourquoi pas, mais pas à n'importe quel prix ! Le Comité d'entente demande, à l'avenir, au gouvernement, d'ouvrir une concertation avant toute prise de décision sur la politique du handicap. Partenaire avant tout !

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Demandez-nous notre avis ! C'est le cri que lancent les associations de personnes handicapées au gouvernement. Le 5 octobre 2012, lors des Etats généraux de la démocratie territoriale, François Hollande annonçait que « les départements se verront confier l'ensemble des politiques du handicap et de la dépendance, hors du champ de l'assurance maladie, transfert qui imposera de définir un financement suffisant et pérenne aux Conseils généraux ».

Le sort de 20 000 salariés handicapées des entreprises adaptées, de 120 000 travailleurs d'ESAT, de 700 000 majeurs protégés et de près de 1 000 000 bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) semblait donc scellé.

Le cri de 70 associations

Dès le 8 octobre dernier, l'Unapei poussait un premier coup de gueule, en solo ! Aujourd'hui, ce sont 70 associations de personnes handicapées qui se mettent à crier, d'une seule voix. Car une telle décision, unilatérale, a suscité bien évidemment interrogations et craintes chez toutes celles qui sont réunies au sein du Comité d'entente des associations représentatives des personnes en situation de handicap et de leurs familles.

Elle pourrait en effet avoir un impact important pour ces dernières puisque la totalité de la politique de l'Etat est susceptible d'être concernée.

Eviter les disparités !


Les actes I et II de la décentralisation ont montré des mises en œuvre, dans les départements, qui ont conduit à de réelles différences, sources d'inégalités. C'est pourquoi, le Comité d'entente demande au Chef de l'Etat des précisions sur le périmètre de la politique du handicap susceptible d'être transférée et d'engager une concertation avec les associations avant toute prise de décision.

La réponse du gouvernement


Face à la mobilisation, la réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé ne s'est pas fait attendre. Dès le lendemain, il se veut rassurant. « En proposant de confier aux départements « l'ensemble des politiques du handicap et de la dépendance, hors du champ de l'assurance maladie », le Président de la République a placé la question du handicap au coeur de la nouvelle étape de la décentralisation.

Répondre plus efficacement aux besoins des personnes handicapées nécessite de s'interroger sur le rôle que l'Etat joue dans la mise en oeuvre de cette politique, aux côtés de l'Assurance maladie et des conseils généraux. Ces principes posés, s'ouvre maintenant le temps de la concertation, selon des modalités qui seront prochainement fixées par le Premier ministre.

Les associations de personnes handicapées y seront naturellement associées
, comme l'ensemble des acteurs qui contribuent à la politique du handicap. Marie-Arlette Carlotti prendra naturellement attache avec les structures représentatives pour mettre en oeuvre la concertation. »


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