Depuis plus de dix ans, Grands-Parrains met en relation de nombreux seniors qui n'ont pas la joie d'avoir des petits-enfants et souhaiteraient donner du temps et de l'affection à des enfants privés de grands-parents. Le rôle d'un grand parent d'adoption est le même que celui d'un grand-père ou d'une grand-mère ordinaire. La première difficulté réside, bien entendu, dans la sélection des postulants. Reste ensuite à créer des « mariages » compatibles, notamment en termes de personnalités et de secteurs géographiques.
Enfants handicapés, c'est possible !
Désormais ce parrainage s'ouvre aux enfants et jeunes handicapés, qui leur permet, au même titre que les autres, de s'enrichir au contact d'adultes extérieurs à leur sphère familiale. Les relations peuvent être ponctuelles (par exemple une fois par mois) ou régulières pour permettre à chaque partie de créer ses repères. Cet engagement définit aussi l'activité (intérieure, extérieure...), son rythme, sa durée et ses modalités de reconduction de manière à éviter les arrêts brutaux souvent destabilisateurs pour l'enfant. Au delà de l'intérêt d'un lien entre générations, le grand parrainage permet d'encourager la solidarité dont ont besoin les familles frappées par le handicap. Les grands parents convaincus de la richesse des échanges qui peuvent naître avec un enfant « différent » sont encouragés à postuler ; de nombreux petits-filleuls les attendent. En effet, l'association déplore une cruelle pénurie de grands parrains par rapport aux demandes des familles
Le parrain idéal
Présidée par Michelle Joyaux, cette association s'est développée via plusieurs antennes sur tout le territoire métropolitain mais également en Martinique. Pour postuler, il faut avoir au minimum 45 à 50 ans et pas plus de 90 ans. Les couples et grandes marraines seules sont acceptés. En dehors de ces critères objectifs, les qualités humaines sont incontournables: une belle ouverture d'esprit, une grande disponibilité, la chaleur humaine, l'aptitude et le goût pour la communication. Les candidats doivent remplir un dossier comprenant, notamment, une lettre de motivation, un extrait de casier judiciaire, un certificat médical et une attestation d'assurance responsabilité civile. En complément, l'association envoie sur place un représentant local qui s'entretient avec les postulants, vérifie l'état des locaux et établit ensuite un rapport de visite qui sera joint au dossier. Ce dernier est ensuite examiné en commission, au siège. Le cas échéant, un psychologue s'entretient avec les postulants pour éclairer tel ou tel point. Ils doivent également signer la charte du parrainage qui avait été initialement élaborée par le Ministère de la Justice et celui de la Famille.
Une nouvelle famille
Une fois le dossier accepté, l'association recherche le filleul correspondant aux critères mis en avant (zone géographique, âge et sexe de l'enfant...), puis permet la mise en relation des grands parrains avec les parents de l'enfant. En général, quatre à cinq rencontres suffisent pour déterminer le degré de compatibilité. A ce stade seulement, une rencontre entre les grands-parrains et leurs « petits-enfants » peut être envisagée. Parallèlement, l'association suit les opérations et se renseigne régulièrement sur l'évolution des parrainages.
Des formules à la carte
En dehors du système classique du type « grands parents-petits enfants », avec des visites plus ou moins fréquentes, il existe des parrainages épistolaires (le lien se faisant par courrier) mais également des relations déclinées sur le mode «oncle et tante d'adoption», assez fréquentes avec les filleuls issus de familles monoparentales. Dans ce cas, les parrains ont le même âge que les parents de l'enfant.
Parfois, ça casse
Pour autant, malgré le sérieux et la rigueur mis en oeuvre, il peut arriver que la greffe ne prenne pas. Parfois, à cause du décalage entre la réalité et la projection que fait l'enfant, à l'instar de ce jeune garçon qui s'attendait à voir arriver une « mamie bigoudis » et a été déçu de tomber sur une marraine dynamique et pimpante. Bien entendu, entrent aussi en compte la fragilité et l'imprévisibilité des liens humains. Il n'en reste pas moins que, dans la majorité des cas, le grand parrainage est une très belle aventure, qui vaut largement le coup d'être tentée.
• Association familiale Grands-Parrains, enfants handicapés
15 rue des Epinettes 94240 L'Hay-les-Roses
Tél. : 06 88 17 53 25
www.grandsparrains.fr
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Enfants handicapés cherchent grands-parents !
L'envie commune de partager des moments complices entre générations... C'est le lien que tentent de tisser des associations comme "Grands-Parrains", qui accueille désormais, aussi, les enfants handicapés.