« Certains refusent de courir quand des enfants rêvent simplement de marcher » c'est le nouveau slogan de la campagne d'appel au don de la fondation motrice. Voilà donc « nos » bleus pointés d'un doigt moqueur, cloués au pilori des mauvais coureurs, gaspilleurs d'argent frais, sur médiatisés aux dépends de milliers d'autres qui voudraient pouvoir, un jour, juste se mettre debout et sentir l'herbe sous leurs pieds.
C'est vrai qu'un salaire comme celui de Nicolas Anelka, 483 000 € mensuels, ça représente 700 fois l'allocation adulte handicapé à taux plein soit environ 57 ans, ou encore une centaine de fauteuils de foot fauteuil, alors quand ces Messieurs rechignent à l'entraînement pour des querelles de sale gosse forcément ça énerve et on peut comprendre que la fondation motrice ait été bien tentée de saisir la trop longue perche tendue par les Bleus. Pour autant vous supposerez, peut-être à raison, que le principe des vases communicants ne s'applique pas aussi simplement entre les budgets de la recherche et ceux du football, dommage. La fondation a donc misé sur un buzz d'utilité publique sur fond de retour à la raison et chantiers prioritaires et sur ce terrain le but est atteint même si on peut déplorer que cette victoire se remporte au nom de la dérision, de la division.
Si ce n'était pas si triste on pourrait en rire.
Espérons que les donneurs conscients le fassent pour les enfants, pas contre les Bleus.