BORDEAUX, 6 mai 2011 (AFP) -
"Je ne partage pas cette vision même si beaucoup reste à faire", a déclaré la ministre à la presse, en marge des débats. "Des progrès considérables ont été enregistrés", a-t-elle affirmé, depuis l'adoption de la loi de 2005, destinée à aider les handicapés à s'intégrer dans la société.
"L'engagement" de Nicolas Sarkozy "de revaloriser l'allocation adulte handicapés de 25% entre 2007 et 2012 a été tenu", a en particulier fait valoir la ministre devant un millier de personnes assistant à ce 41e congrès centré le thème d'"une société inclusive".
"La situation de l'emploi des personnes handicapées s'est sensiblement améliorée ces derniers années", a ajouté Mme Bachelot, sifflée et huée à plusieurs reprises par les congressistes.
Elle a souligné que 49% des entreprises dépassaient le taux de 6% de travailleurs handicapés et que le nombre des enfants handicapés scolarisés avait doublé en cinq ans.
"Bien sûr il ne s'agit pas de nier les difficultés encore existantes, le chemin à parcourir est peut-être long mais ce qui compte c'est que notre mobilisation ne faiblisse pas" à un mois de la conférence nationale du handicap, a-t-elle déclaré.
Jean-Marie Barbier, président de l'APF, avait au préalable dressé un bilan sévère de l'application de la loi de 2005. "L'écart s'est creusé et se creuse", a-t-il dit, jugeant que "la politique du handicap en France est aujourd'hui bien mal en point pour ne pas dire en faillite".
"L'objectif" de l'accessibilité "n'est pas négociable", a indiqué Mme Bachelot, qui s'est dite "attachée à ce que l'échéance de 2015 (prévue dans la loi) soit maintenue et respectée".
Mais la ministre a réitéré son refus du recours à des services d'accompagnement sexuel qu'elle a qualifié, sous les huées de l'assistance, de "réponse marchande contraire à la dignité des femmes".
Elle a souligné avoir saisi le comité consultatif national d'éthique à ce sujet, consciente que "la question de la vie affective et sexuelle est liée à celle de la relation au corps pour la personne en situation de handicap".
Jean-Marie Barbier, président de l'APF, avait au préalable dressé un bilan sévère de l'application de la loi de 2005. "L'écart s'est creusé et se creuse", a-t-il dit, jugeant que "la politique du handicap en France est aujourd'hui bien mal en point, pour ne pas dire en faillite".
Il a dit notamment assister "à des tentatives permanentes de remise en cause du principe d'accessibilité par différents maîtres d'ouvrage", dont l'Etat, alors qu'"il ne reste que 1.337 jours pour atteindre" l'objectif de
2015 prévu par la loi pour mettre aux normes tous les bâtiments recevant du public.
En cinq ans, seuls 5 à 15% de ces bâtiments ont été équipés pour l'accueil des handicapés, selon une étude publiée début mai.
Aucune pénalité n'a été prévue par la loi, l'observatoire mis en place ne l'a été qu'en 2010 et le seul recours sera de mener des actions en justice, a dénoncé M. Barbier devant la presse. "Sur le sujet de l'accessibilité, on a donné dix ans et on en a presque perdu cinq", a-t-il regretté.
"L'objectif" de l'accessibilité "n'est pas négociable", a admis Mme Bachelot, qui s'est dite "attachée à ce que l'échéance de 2015 soit maintenue et respectée".
Mais la ministre a réitéré son refus du recours à des services d'accompagnement sexuel qu'elle a qualifié, sous les huées de l'assistance, de "réponse marchande contraire à la dignité des femmes".
Elle a souligné avoir saisi le comité consultatif national d'éthique à ce sujet, consciente que "la question de la vie affective et sexuelle est liée à celle de la relation au corps pour la personne en situation de handicap".
"Ne pas s'intéresser à cette question et la mettre à la poubelle, ça veut dire qu'on nie ce droit-là aux personnes handicapées", a déclaré M. Barbier, en réclamant "les moyens de permettre aux personnes en situation de handicap d'exercer leur droit à une vie affective, sentimentale et sexuelle".
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