Tours, 9 décembre (AFP)
Le président de la SNCF Louis Gallois a lancé mardi à Chinon (Indre-et-Loire) l'expérience "porte à porte" visant à prendre en charge dès leur domicile et jusqu'à leur destination les personnes handicapées voyageant par le train.
L'opération, qui n'est encore qu'expérimentale car elle devra être évaluée par les associations d'handicapés moteur avant d'être étendue, débute dans la région de Tours en raison d'une convention sur un schéma directeur d'accessibilité passée entre cette ville, la région Centre, la SNCF et les associations.
La personne handicapée se déplaçant en fauteuil roulant, titulaire d'une carte d'invalidité à 80% minimum ou d'un certificat provisoire, pourra appeler un numéro unique et aura au bout du fil un coordinateur de voyage de la société Effia, filiale de la SNCF, dont le centre d'appel est à Nantes.
La personne coordinatrice s'occupera de contacter un prestataire de transport adapté pour le trajet jusqu'à la gare de départ puis de la gare d'arrivée jusqu'au lieu de destination, et réservera une place dans le train express régional (TER) et/ou dans le TGV.
"Nous ne sommes pas encore au stade de la généralisation, nous sommes en train d'apprendre notre métier", a reconnu devant la presse M. Gallois. Selon lui, il y a actuellement 250 gares accessibles aux handicapés en France et l'objectif de la SNCF est de passer à 500 en 2007 et à 650 en 2010, hors agglomération parisienne.
Pour améliorer l'accessibilité des trains, la SNCF travaille sur un système de petite passerelle qui sera embarqué dans les wagons. Les nouvelles voitures du TGV Paris-Bordeaux disposeront de quatre places pour les handicapés contre une seule actuellement.
Enfin, un effort de formation sera entrepris auprès du personnel cheminot pour une meilleure prise en charge des handicapés.
L'expérience pilote concerne la liaison Chinon (où un établissement pour handicapés jouxte la gare) vers Paris, via Tours.
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