Si certains appareils téléphoniques offrent aujourd'hui de réelles améliorations techniques, il n'en reste pas moins que les usagers malentendants ou sourds sont encore trop souvent écartés de ce moyen de communication devenu aujourd'hui indispensable à tous. L'accessibilité téléphonique s'avère en effet indispensable pour garantir leur autonomie dans leur vie sociale et professionnelle.
Un relais téléphonique, c'est quoi ?
Les associations concernées revendiquent donc un meilleur accès aux services téléphoniques, notamment par la mise en place d'un dispositif de centre relais téléphonique gratuit. Ce système permet, pour la personne sourde, de passer des appels qui, par le biais de ce centre, sont traduits en LSF, en LPC et en mode texte. Or cette initiative répond, pour le moment, aux abonnés absents. Rappelez-vous : en 2010, le gouvernement avait annoncé un plan handicap auditif sur deux ans, prévoyant, notamment, pour le public sourd, la mise en place d'un tel dispositif. Or un récent appel d'offres pour la conduite de cette expérimentation avait été déclaré sans suite. Ce système existe déjà, mis en œuvre par des associations locales ou des opérateurs privés, mais c'est aujourd'hui l'action de « service public » qui est jeu.
Un nouveau calendrier de travail
Cet appel d'offres sera donc officiellement relancé sur la base d'un nouveau cahier des charges et avec l'appui d'une assistance à maîtrise d'ouvrage. Reçues le 5 juin 2013 par Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, les associations représentatives de personnes sourdes ou malentendantes et de leurs familles ont été informées de cette bonne nouvelle, assortie d'un nouveau calendrier de travail. La ministre en a profité pour rappeler que l'accessibilité, sous toutes ses formes, sera au cœur du prochain comité interministériel du handicap qui doit se réunir fin juin 2013.