Ils sont malades, handicapés ou hospitalisés mais continuent néanmoins à rêver… Au-delà du soin, le rêve, c'est aussi ce qui maintient en vie ces enfants et jeunes adultes privés de mobilité, cloués sur un lit, soumis à des traitements lourds. Pour se ressourcer et retrouver un peu de force et surtout de moral, ils doivent, de temps en temps, entrevoir un coin de ciel bleu. C'est pourquoi certaines associations se sont spécialisées dans la réalisation de leurs voeux, parfois fous… Elles sont nombreuses et il suffit de taper « rêve enfant handicapé ou malade dans un moteur de recherche », pour s'en convaincre. Un rêve un sourire, Un rêve à vivre, Arc en ciel, Espoir d'enfants, Fée du bonheur… Et puis une association que tout le monde connait, Petits princes, qui a déjà réalisé 5 600 rêves en 25 ans d'existence.
Des rêves sur ordonnance ?
Les hôpitaux et centres d'accueil ont compris le bénéfice de tels projets et toutes ces associations fonctionnent en relation avec les lieux de soins pédiatriques. Ce sont même souvent les hôpitaux qui font la démarche de contacter leurs bénévoles lorsqu'ils jugent qu'un enfant ne va pas bien et en aurait besoin. La grande majorité des demandes ne viennent pas des familles mais des professionnels de santé. Ce « dispositif » fait désormais partie intégrante du parcours de soin. Chez Petits princes, par exemple, tous les projets sont systématiquement validés au préalable par les médecins référents de l'enfant.
Rêves : tout est permis…
En matière de vœux, tout est permis. Certains veulent fouler le tapis rouge du festival de Cannes, d'autres rencontrer un chef étoilé, faire une journée shopping ou assister à un match de catch. Il y a aussi des voyages, et parfois même des sensations fortes comme piloter un simulateur de vol, conduire un TGV à pleine vitesse ou un tractopelle sur un chantier. La valeur sûre, ce sont tous les rêves liés aux animaux. Et, parmi eux, nager avec les dauphins reste le must. Pour certains jeunes, le désir suprême c'est de rencontrer leur star préférée. Le basketteur français Tony Parker, par exemple, accorde son soutien à Make a wish, une association présente dans le monde entier ; il avait 22 ans lorsqu'il a rencontré un enfant en phase terminale qui rêvait de le rencontrer. D'autres ont partagé un moment avec Yannick Noah, Justin Bieber, M Pokora ou Franck Dubosc.
Auprès d'enfants gravement malades
L'association Rêve, tout simplement, s'implique auprès d'enfants gravement malades en leur offrant une parenthèse enchantée. Elle a été créée en 1994 par Christophe Charlet, près de Lyon, après avoir passé plusieurs mois à l'hôpital à veiller son fils atteint de problèmes pulmonaires. En 20 ans d'action, elle a réalisé plus de 4 000 rêves, forte de 37 délégations en France. Rêve a la particularité d'accepter les demandes urgentes, lorsque l'état de santé de l'enfant se dégrade rapidement. Ses 700 bénévoles peuvent intervenir en quelques jours. Ils organisent également des journées de loisir 3 ou 4 fois par an. Au programme : équitation, karting…
Voler de ses propres ailes…
Certaines associations ont choisi de se spécialiser dans un domaine bien précis… C'est le cas de Fly n'kiss. Parrainée par le rugbyman Sébastien Chabal, elle offre à des enfants malades, handicapés ou défavorisés des baptêmes de l'air « solidaires » et personnalisés en avion léger, au départ de l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole, dans les Yvelines. Les enfants repartent avec des souvenirs plein la tête et des cadeaux plein les bras. 800 ont déjà pu savourer cette sensation incroyable.
Mais même pour rêver, le nerf de la guerre ? c'est l'argent… Toutes ces associations fonctionnent grâce aux dons privés et au mécénat, déductibles des impôts. Payer moins d'impôts, n'est-ce pas le rêve de tout un chacun ?
© Photo : www.flynkiss.com