Le traitement permet de lutter contre une croissance excessive des vaisseaux sanguins de l'oeil pouvant conduire à la perte de la vue, notamment dans le cas de maladies de la rétine causées par le diabète ou de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Dans la majorité des cas, la thérapie est à même "d'empêcher la perte de la vision" ou de récupérer 30 à 40% de l'acuité visuelle, a affirmé Napoleone Ferrara, l'un des chercheurs récompensés le 10 septembre 2014 à Lisbonne, cité par l'agence de presse Lusa.
"Des millions de personnes" à travers le monde ont déjà bénéficié du traitement, qualifié d'anti-angiogénique, a précisé le chercheur italien de l'Université de Californie à San Diego. Les six autres scientifiques récompensés sont Joan Miller, Evangelos Gragoudas, Patricia D'Amore, Anthony Adamis, George King et Lloyd Paul Aiello. L'angiogenèse est le processus naturel permettant la fabrication de vaisseaux sanguins. Mais le processus peut s'emballer et favoriser la croissance de tumeurs malignes. Le traitement primé à Lisbonne inhibe l'action nocive de la protéine responsable de ce phénomène, de la même façon que certains médicaments utilisés dans le traitement du cancer.
Le prix Vision de la fondation lisboète, du nom de l'industriel portugais Antonio Champalimaud décédé en 2004, a été décerné pour la première fois en 2007. Il distingue des institutions actives dans la prévention de la cécité, ainsi que des travaux scientifiques représentant une avancée dans la compréhension, le diagnostic, le traitement ou la prévention des maladies et des troubles de la vision.