Du 13 au 14 novembre 2020, 53 équipes du monde entier s'affrontent sur le 2ème Cybathlon qui, organisé par ETH (École polytechnique fédérale) Zurich, a lieu tous les quatre ans (article en lien ci-dessous). La première édition, en 2016, s'était tenue à Zurich, en Suisse, mais, en 2020, covid et confinement obligent, elle opte pour un nouveau format, à distance et peut être suivie en visio sur le site dédié (en lien ci-dessous). Chaque équipe réalise ainsi ses épreuves à domicile sous la surveillance d'un arbitre officiel du Cybathlon.
6 épreuves inspirées du quotidien
Dans cette compétition internationale d'athlètes en situation de handicap, le dopage technique est toléré, voire totalement encouragé. Vitrine des technologies les plus innovantes, cette paralympiade d'un genre nouveau reste une compétition qui a pour seul juge le chrono. Six courses sont au programme, inspirées de la vie quotidienne : prothèse de bras motorisée, interface cerveau-ordinateur, exosquelette motorisé, vélo de stimulation électrique fonctionnelle, prothèse de jambe motorisée et en fauteuil roulant électrique. Au fil d'un parcours semé d'obstacles, comprenant escaliers, slalom, passage de porte et plans inclinés, les fauteuils roulants motorisés, par exemple, défient les lois de l'équilibre. L'objectif du Cybathlon est de stimuler la recherche sur ces dispositifs dans les meilleurs laboratoires de recherche académiques et les entreprises du domaine, mais aussi de promouvoir les technologies de réparation du corps, en montrant la réalité des technologies d'assistance ainsi que la réalité quotidienne des personnes « appareillées ».
Des Français en lice
Deux équipes françaises sont engagées. A Paris, Smart Arm est en lice dans l'épreuve pour personnes amputées d'un membre supérieur, axée sur la dextérité fine des doigts. La prothèse développée à l'Isir (CNRS/Sorbonne Université) est pilotée par Christophe Huchet, atteint d'une agénésie de l'avant-bras droit, multiple champion de natation handisport mais aussi valide. A Lyon, ANTS est un vélo électro-stimulé piloté par Vance Bergeron (article en lien ci-dessous). Devenu tétraplégique à la suite d'un accident, ce médaillé de l'innovation 2019, chercheur du CNRS au Laboratoire de physique de l'ENS (Ecole normale sup) développe des solutions pour améliorer la qualité de vie des personnes paralysées grâce à une activité physique quotidienne, proposant ses vélos et rameurs à électrostimulation à des centres de réadaptation fonctionnelle et des salles de sport dédiées (article en lien ci-dessous). Objectif du jour ? Parcourir 1 200 mètres en 8 minutes maxi.
© Frédérique Plas / UMR5672 / CNRS Photothèque