La présidente de l'association Handi-social, dont deux membres ont enfariné le député Adrien Taquet (LERM) le 16 novembre 2018, venu présenter son rapport "Plus simple la vie" sur le handicap (article en lien ci-dessous) lors d'une réunion publique à Toulouse, a dénoncé la campagne "de désinformation" de la majorité présidentielle sur les réseaux sociaux et réfute "toute violence".
Bataille sur Twitter
"A moins de considérer qu'un jet de farine soit violent, il n'y a pas eu de violences. C'était une simple dénonciation", a indiqué à l'AFP Odile Maurin, cible de plusieurs messages Twitter de membres de la majorité présidentielle. Dès samedi, la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel a vivement condamné sur son compte : "l'agression qu'il a subie par des militants extrémistes est honteuse". Une condamnation à laquelle se sont associés dimanche sur Twitter plusieurs parlementaires, notamment le président du groupe LREM à l'Assemblée Gilles Le Gendre, et la vice-présidente de l'Assemblée Carole Bureau-Bonnard alors qu'une vidéo de l'incident circulait.
Dénoncer un mensonge
"On voulait dénoncer le mensonge du gouvernement et de la majorité présidentielle qui prétendent faire avancer nos droits alors que c'est le contraire avec la loi Elan", tempête Odile Maurin qui a répondu sur Twitter à ses détracteurs, "belle l'arnaque ! poudre aux yeux". Depuis plusieurs mois, cette militante pour les droits des personnes handicapées n'a de cesse de fustiger "le recul de la loi Elan" en multipliant les actions coups de poings dans la région toulousaine. Le 22 août, à la tête d'une équipe d'une quinzaine de personnes, dont huit comme elle en fauteuil, elle avait bloqué un convoi de pièces de l'Airbus A380 à quelques kilomètres de Toulouse (article en lien ci-dessous). Le 24 octobre, avec l'appui du Collectif inter-associatif Handicaps de Haute-Garonne (CIAH 31), la militante avait participé au blocage d'un TGV pour dénoncer le manque d'accessibilité de la gare de Toulouse Matabiau (article en lien ci-dessous).
Protester contre la loi Elan
La loi Elan (Évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) prévoit notamment le passage de 100% à 20% de logements accessibles aux personnes handicapées dans la construction neuve (article en lien ci-dessous). Les 80% restants sont destinés à être "évolutifs", c'est-à-dire rendus accessibles à l'issue de travaux simples. Le Conseil constitutionnel, saisi notamment sur cette question d'accessibilité aux personnes handicapées, a validé le 15 novembre l'essentiel de la loi levant ainsi le dernier obstacle avant la promulgation du texte.