Tic tac, tic tac… L'heure des Special olympics va bientôt sonner ! Du 14 au 21 mars 2019, Abu Dhabi (Emirats arabes unis) va vivre au rythme de cette compétition sportive mondiale. Sa particularité : elle est réservée aux sportifs en situation de handicap mental. Durant une semaine, 7 500 athlètes de 176 nations différentes s'affronteront dans 24 disciplines.
Alain Bernard comme parrain
Et les Tricolores sont bien décidés à tirer leur épingle du jeu ! Ils peuvent compter sur le soutien de leur parrain, le double champion olympique Alain Bernard. Ce nageur hors-pair d'1m96 avec une envergure d'1m93 tentera d'encourager ses poulains le plus loin possible. Un statut qui « fait sens », selon lui, puisque le médaillé d'or à Pékin a un petit cousin porteur de trisomie. Il s'est fixé une mission : « Prouver que tous les athlètes ont leur chance de pouvoir s'épanouir, performer et relever des défis ».
5 millions de sportifs
Les Jeux mondiaux Special olympics ont lieu tous les deux ans, en alternant l'été et l'hiver. Présent dans 174 pays, le mouvement rassemble plus de 5 millions de sportifs. L'objectif : permettre aux personnes en situation de handicap mental, petits et grands, de s'épanouir par le sport. Cette ambition inclusive est portée par l'organisation depuis sa création en 1968 par Eunice Kennedy Shriver, la sœur du 35ème Président des Etats-Unis, John F. Kennedy. Outre cette compétition, reconnue par le CIO (Comité international olympique), l'association organise, tout au long de l'année, des évènements sportifs en partenariat avec des établissements spécialisés. En France, Special olympics existe seulement depuis 1991.
Derniers entraînements
En mars, 85 athlètes français prendront le départ pour les Emirats arabes unis. Ils concourront dans dix disciplines : athlétisme, basketball, bowling, football à 5, gymnastique artistique, handball, judo, tennis, tennis de table et natation. Alain Bernard s'est rendu très régulièrement aux entraînements. « Avec les athlètes Special Olympics, le dépassement de soi prend tout son sens. Leur courage, leur détermination, leurs joies et leurs déceptions sont les mêmes que pour les plus grands champions, et forcent l'admiration. Parce que vivre avec un handicap mental, c'est être confronté au regard des autres, je suis fier de contribuer à mettre dans la lumière ceux que la société laisse trop souvent dans l'ombre », explique le champion. Pour l'heure, il s'appuie sur son expérience pour prodiguer ses derniers conseils avant le grand départ. « C'est extraordinaire de pouvoir les voir en compétition, ça sera un moment très particulier pour eux, ils s'en souviendront toute leur vie ! », conclut-il.