Passionné de vélo et victime d'un accident de la route, Joseph Mignozzi se retrouve en 2012 en fauteuil roulant pendant deux ans. Deux années durant lesquelles il souhaite continuer à pratiquer le cyclisme. Mais, très vite, il se heurte à la réalité, les handbikes existants nécessitent tous de pouvoir se transférer du fauteuil roulant au vélo. Joseph finit par imaginer le modèle qui lui convient, un handbike sans nécessité de transfert. Il passe trois mois, seul dans son garage, à fabriquer le prototype Bénur.
La solution de mobilité
Ce dernier fonctionne grâce à un « pédalage » au guidon que l'on manipule avec les mains, l'assistance électrique se déclenchant au premier contact. Cet engin permet donc à toute personne, et particulièrement à celles en fauteuil roulant, de se déplacer librement et en toute autonomie. Deux versions sont, depuis, disponibles : l'une avec assistance électrique et l'autre 100% électrique sans pédalage. Les deux handbikes sont tout terrain et s'adaptent même à une utilisation en tandem. Dans ce cas, il est attelé pour permettre, par exemple aux personnes tétraplégiques, de profiter du déplacement. « Cette version a également beaucoup de succès. La priorité est de donner la possibilité à tous de découvrir les joies du voyage à vélo, quel que soit le handicap », explique Joseph.
Une implantation gratuite dans les villes
Conscient du coût exorbitant d'un tel objet, autour de 15 000 euros, l'instigateur souhaite sensibiliser les collectivités pour mettre des handibkes à disposition de tous, en libre-service. Une des premières implantations du vélo Bénur se fera sur la Via Rhôna, une piste cyclable aménagée qui part du lac Léman jusqu'à la Méditerranée. En juin 2018, toute l'équipe était récompensée par le prix Ocirp handicap, dans la catégorie « recherche appliquée et innovations technologiques » (vidéo ci-dessous).
© Instragram (leprojetbenur) et viméo (Projet Bénur)