Paris, 20 jan (AFP) -
Internet, et plus particulièrement les sites publics, sont rarement accessibles aux personnes handicapées, et il convient d'"inciter, et même d'obliger" les concepteurs de sites internet à respecter des critères d'accessibilité, qui seraient certifiés, selon un rapport remis mardi.
Le rapport a été présenté mardi par son rédacteur, Julien Perben, fils du garde des Sceaux et lui-même non-voyant, lors d'une conférence de presse en présence des secrétaires d'Etat aux personnes handicapées, Marie-Thérèse Boisseau, et à la réforme de l'Etat Henri Plagnol.
"Il est nécessaire de faire en sorte que tout un chacun puisse bénéficier des techniques d'information d'une manière équivalente, à la fois en rendant le contenu (des sites)accessible et en permettant aux personnes qui en ont besoin d'être aidées, aussi bien matériellement, financièrement, qu'humainement", écrit Julien Perben.
"Si un formulaire ou un document d'information papier ne peuvent être que difficilement traduits en braille pour un non-voyant, en revanche les techniques de synthèse vocale peuvent les rendre immédiatement et facilement
accessibles sur l'internet", souligne-t-il.
Selon son rapport, "les sites publics sont loin de répondre à des normes minimales que plusieurs pays étrangers ont mis en place et dont la France pourrait s'inspirer".
Julien Perben encourage en ce sens la rédaction d'un "référentiel, base unique et indispensable de critères techniques et ergonomiques, pour toute personne souhaitant présenter un site internet accessible", car "il faut inciter et même obliger tout concepteur d'un site à le rendre vraiment accessible".
La "certification" de ces critères "par un organisme officiel" devra impérativement intervenir dans un second temps, a souligné Julien Perben.
La rédaction d'un tel référentiel est quasiment bouclée et est actuellement soumis à un appel à commentaires des acteurs concernés, a précisé Henri Plagnol.
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