Adoption du projet de loi sur le handicap: réactions des associations
PARIS, 15 juin 2004 (AFP) -
- Quinze associations (comme l'association française de lutte contre les myopathies, AFM) ont demandé dans un communiqué au gouvernement "l'ouverture immédiate de réelles négociations, pour une révision des fondements du texte de loi".
Elles rappellent leurs exigences en matière d'éducation (droit à l'école pour tous), de formation professionnelle, d'emploi, de ressources et de financement, et demandent à ce titre "une clarification du partage des responsabilités entre l'Etat, l'assurance maladie et les collectivités territoriales".
- Marcel Royez, secrétaire général de l'association des accidentés de la vie Fnath): "Le texte n'a cessé d'être amélioré sous la pressions des associations. Le débat a permis d'améliorer considérablement le texte notamment sur la prestation de compensation en faisant sauter les barrières d'âge, et sur l'emploi, avec le renforcement de la contrainte pour les entreprises qui n'emploient aucun travailleur handicapé et la suppression des emplois exclus (inaccessibles aux salariés handicapées).
En revanche, nous sommes mécontents de la non-prise en compte par le gouvernement de la nécessité de mettre en place un véritable revenu d'existence équivalent au Smic pour les personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler.
On va remonter au créneau pour qu'il y ait des améliorations.
Il faut que les avancées soient confirmées lors de l'adoption définitive, que les décrets d'application paraissent rapidement et que les délais de réalisation d'un certain nombre de mesures soient respectés. Il faut que le gouvernement tienne ses engagements sur le plan financier et des délais.
Nous répétons à nouveau notre hostilité au mode de financement (la suppression d'un jour férié à partir de 2005). On aurait préféré un prélèvement universel sur tous les revenus".
Le Comite national pour la promotion sociale des aveugles et des amblyopes (CNPSAA) constate des "avancées importantes", notamment sur la prestation de compensation. Le CNPSAA regrette notamment "qu'aucune mesure n'ait été envisagée pour rendre accessibles aux aveugles et déficients visuels les programmes télévisés, comme ceci a été fait pour les personnes atteintes de déficience auditive". Cette mesure doit faire l'objet d'un amendement en seconde lecture, à l'automne.
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