Projet de loi handicap au Sénat : les associations veillent au grain

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Par Samir TOUNSI PARIS, 19 oct 2004 (AFP) - L'Association des paralysés de France (APF) s'est déclarée dans un communiqué "très inquiète": "Il serait réellement regrettable que (...) la seconde lecture conduise à une loi en deçà des promesses du Président de la République et des acquis de la première lecture". L'augmentation des ressources des personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler est une priorité pour l'APF et l'Union nationale d'associations, parents et amis de personnes handicapées mentales (Unapei). Elles demandent l'alignement sur le Smic de l'allocation adulte handicapé (AAH), un minimum social qui est aujourd'hui de 587,74 euros par mois. La secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, Marie-Anne Montchamp, affirme avoir pris note: "J'envisage de mettre une partie de la prestation de compensation (ndlr: une nouvelle aide prévue par la loi) au service de l'augmentation des ressources", a-t-elle affirmé lundi à l'AFP. Les bénéficiaires de l'AAH étaient près de 770.000 au 31 décembre 2003, soit une croissance de 2,8% par an depuis 15 ans, pour un montant total de plus de 4,5 milliards d'euros. [BB]"France inaccessible" [EB] Concernant l'emploi, le fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées Agefiph) s'est prononcé pour un "oui, mais" au projet de loi. "De nombreuses personnes handicapées souffrent autant, sinon plus, de leur faible niveau de qualification que de leur handicap pour accéder à l'emploi", rappelle l'Agefiph, ajoutant: "La loi, en leur ouvrant clairement l'école, constitue un premier pas". "Mais cela ne suffira pas", poursuit l'Agefiph pour qui "c'est par la formation +tout au long de la vie+ qu'on maintiendra les personnes handicapées dans l'emploi. La loi ne traite pas de cette question qui relève de la compétence des régions (...)". Enfin, l'APF et la Fnath (association des accidentés de la vie) s'inquiètent de possibles "dérogations" au principe général d'accessibilité, qui seraient votées au Sénat. "Pour les établissements qui reçoivent du public, la voirie et les espaces publics, un délai de mise en accessibilité doit être posé, qui ne doit pas être supérieur à 10 ans", affirme l'APF. Pour les commerces, l'APF propose des incitations financières (crédits d'impôts...) pour le financement de travaux. Dans plusieurs villes, l'APF a organisé mardi des manifestations avec des personnes en fauteuil roulant pour dénoncer la "France inaccessible". En première lecture, les associations avaient obtenu certaines avancées, comme la non-prise en compte de l'âge pour l'attribution de la prestation de compensation. Elles ont été consultées par le gouvernement dans l'élaboration du projet de loi. st/mle/bma [BI]« Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© (2003) Agence France-Press.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. ».[EI]
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