Brigitte Idziak 'être maître de son projet de vie'

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[BB]Handirect:[EB] Comment vous situez-vous face à la vague de contestation des associations qui refusent le texte de loi actuel ? [BB]Brigitte Idziak : [EB] Nous sommes modérés car nous préférons la négociation ; ce qui ne veut pas dire que nous sommes contre les associations qui se défendent de manière légitime sur des points de la loi qui font défaut. Nous pensons que cette nouvelle loi apporte beaucoup de bonnes choses et qu'il ne faut de fait pas tout abattre sous prétexte que quelques uns de ses aspects sont négatifs. [BB]Handirect:[EB] Quelles avancées majeures notez-vous ? [BB]Brigitte Idziak :[EB] la personne handicapée est enfin maîtresse de son projet de vie. C'est la constitution d'une véritable citoyenneté. Si la personne peut vivre par elle-même il faut aussi que la cité soit accessible. Nous sommes satisfait de l'obligation de mise en accessibilité des transports en communs dans les communes de plus de 5000 habitants. Nous souhaitons cependant qu'aucune dérogation ne soit accordée y compris pour des raisons techniques, que ce soit dans le domaine des transports comme dans celui du bâti. Cette accessibilité ne doit pas pour autant sonner le glas des transports adaptés en porte à porte qui sont une nécessité vitale pour beaucoup de personnes handicapées. [BB]Handirect:[EB] Concernant les ressources des personnes handicapées les progrès semblent faibles, qu'en pensez-vous ? [BB]Brigitte Idziak[EB] : Je note un progrès significatif dans la possibilité de cumuler AAH et revenu de l'emploi .Mais plutôt que d'augmenter le niveau de l'AAH, nous préférerions un complément basé sur le projet de vie qui soit une véritable ressource de vie et non le financement des aides techniques ou humaines. [BB]Handirect:[EB] La définition du handicap utilisée ne plait pas à tout le monde, qu'en pensez-vous ? [BB]Brigitte Idziak [EB] : Nous sommes satisfaits que le mot environnement ait été inscrit dans le texte. Mais cette définition n'est pas assez complète et de fait nous ne sommes pas d'accord avec cette façon de voir les choses. [BB]Handirect: [EB] Autre point sensible, la représentativité des associations au sein du CNCPH. Quel est votre point de vue ? [BB]Brigitte Idziak [EB] : Nous sommes pour une représentativité à 50/50 [BB]Handirect:[EB] La double inscription scolaire vous paraît-elle une bonne chose ? [BB]Brigitte Idziak [EB] : Concernant la scolarité, nous demandons l'abrogation de l'article 8. Mais la double inscription est importante pour que l'enfant puisse si besoin naviguer d'une structure à l'autre tout en privilégiant le milieu ordinaire. [BB]Handirect: [EB] Les maisons du handicap sont-elles pour vous une bonne solution ? [BB]Brigitte Idziak[EB] : Dans un premier temps nous préférions qu'elles soient appelées maison de l'autonomie. Les différents lieux de l'accompagnement vers l'emploi ne sont pas baptisés maison des chômeurs. Ce dispositif ne sera vraiment intelligent que si les sites pour la vie autonomes qui fonctionnement y sont intégrés. [BB]Handirect: [EB] Que représente pour vous la décentralisation vers les Conseils généraux ? [BB]Brigitte Idziak[EB] : le risque de mélanger les problèmes des personnes handicapées et âgées. Or dans un premier cas on parle de développement de la vie et dans le deuxième d'accompagnement vers la fin de vie ce qui est véritablement opposé. [BB]Handirect: [EB] Quel est votre point de vue sur la prestation de compensation ? [BB]Brigitte Idziak[EB] : Ce que nous réclamons, c'est que la personne handicapée n'est pas à puiser dans ses ressources financières personnelles pour palier à son handicap. Propos recueillis par JMMC
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