handicap: les associations, méfiantes, veulent des annonces

Plusieurs associations de personnes handicapées se sont montrées méfiantes et ont exigé de la part du gouvernement des annonces fortes lors de la deuxième Conférence nationale du handicap (CNH) organisée mercredi, se disant déçues de la politique

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PARIS, 7 juin 2011 (AFP) -
Cette conférence doit être clôturée par le président Nicolas Sarkozy. En 2008, la première conférence s'était soldée par l'annonce de la création de 50.000 places d'accueil et d'une réforme de l'Allocation adulte handicapé.

Cette année, "les discours de satisfaction des pouvoirs publics et les attentes fortes exprimées par les personnes handicapées, dont les conditions d'existence restent discriminantes, risque de présenter un décalage important et être source d'une forte déception", prévient mardi la Fnath, l'une des plus importantes associations, dans une tribune publiée sur lemonde.fr.

"On ne peut que dresser un triste bilan de l'application des annonces et des promesses qui avaient été faites", poursuit la Fnath, qui ajoute que "les éventuelles annonces" devront reposer "sur des engagements financiers inscrits dans les prochaines lois de finances".

L'Adapt souligne que "les programmes de création de places (...) ne seront exécutés en 2011 qu'à hauteur de 50% des objectifs initiaux" ou que les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) "manquent de personnel".

Quant à l'Unapei, elle exige des "annonces concrètes répondant aux attentes des personnes handicapées mentales". La Conférence des gestionnaires, qui regroupe 14 organisations, pointe "le décalage entre les promesses de 2008 et l'état des lieux".

Les associations insistent notamment sur la scolarisation des enfants handicapés ou la faiblesse des ressources des handicapés.

L'Association française contre les myopathies déplore pour sa part le coût très important des aides techniques (fauteuils roulants...) malgré les aides publiques.
Selon ses calculs, pour un fauteuil roulant électrique verticalisateur d'un coût moyen de 25.645 euros, le "reste à charge après versement des aides légales s'élève en moyenne à 14.507 euros soit 57% du coût du fauteuil".

Selon les chiffres du gouvernement communiqués mardi, "les moyens consacrés à la politique du handicap ont augmenté de 32,4% sur la période 2005-2010 inclus, passant de 28,1 milliards d'euros à 37,2 milliards".
En 2005, 151.523 élèves handicapés étaient scolarisés contre plus de 200.000 en 2010. Le nombre d'auxiliaires de vie scolaire pour accompagner ces élèves a doublé entre 2007 et 2010 (23.261 équivalent temps-plein contre 10.247 en 2006), fait-on encore valoir de même source.

Si le gouvernement reconnaît que 50% des places annoncées en 2008 étaient autorisées au 31 décembre 2010, il ajoute que 73% des crédits prévus pour les créer ont "déjà été notifiés aux agences régionales de santé".

jc/pz/ct

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