Trophées APAJH 2011 : nuit de folie !

Une cérémonie mémorable pour les Trophées de l'APAJH, au Carrousel du Louvre, le 5 décembre 2011. " Associons nos talents, additionnons nos différences ! ", promesse tenue pour les artistes portés par 1 600 spectateurs.

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La fête était belle. Ils sont venus, ils sont tous là... Anonymes, militants, chefs d'entreprises, ministres, chanteurs, travailleurs d'ESAT, valides ou non... 1 600 personnes se sont donné rendez-vous dans les salons du Carrousel du Louvre, à Paris, pour assister à la septième cérémonie des Trophées APAJH, animée par la charmante journaliste Laurie Cholewa. La grand messe de la diversité ! Les réjouissances étaient retransmises en live dans tous les établissements de l'APAJH.

1 200 candidats en 7 ans

Il y avait dans cet évènement un mélange de solennité et de liesse. Une partie plus formelle, tout d'abord : la remise de ces trophées qui récompensent des initiatives qui permettent la participation à la vie sociale, culturelle et professionnelle des personnes en situation de handicap. Depuis 7 ans, 1200 candidatures ont été soumises au vote du jury. Selon Jean-Louis Garcia, président de l'APAJH, « elles montrent comment la société doit cheminer vers plus d'humanité et de solidarité ». Créée en 1962, l'APAJH accompagne 30 000 personnes dans plus de 600 établissements ou services. Elle fêtera ses 50 ans dans quelques semaines.

« Intouchables » récompensé


Le jury, présidé par Patrick Gohet, président du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées), rend son verdict. Cinq prix sont décernés. Le premier d'entre eux est un hommage exceptionnel pour un succès exceptionnel, celui du film Intouchables. 12 millions d'entrées à ce jour. Un vrai phénomène de société ! Eric Tolédano et Olivier Nakache, les réalisateurs, sont désormais les peoples qu'on s'arrache dans la sphère handicap. Ils reçoivent ce prix d'honneur des mains de Roselyne Bachelot, ministre des Solidarité et de la cohésion sociale, leur première fan qui les félicite, en toute simplicité, pour ce « Très chouette boulot ! ».

Les quatre autres trophées sont remis respectivement, dans chaque catégorie, à :

- Ecole et culture : Chambre de commerce et d'industrie de Limoges (Haute-Vienne) qui a mis en place une formation en alternance post-bac à vocation commerciale option « bancaire » pour les travailleurs en situation de handicap.
- Accessibilité d'un service public : Préfecture de police de Paris pour son action visant à rendre accessibles ses locaux et la formation de son personnel à l'accompagnement des employés en situation de handicap.
- Accessibilité d'une ville : Intercommunalité de Coutances (Manche) pour son office du tourisme qui est le premier en Normandie à disposer des 4 labels handicap depuis 2010.

- Sport (pour la première fois cette année) : Jeunesse sportive d'Allonnes omnisports (Sarthe) qui se compose de 13 sections ouvertes aux sportifs amateurs en situation de handicap.

Chaud l'ambiance !


Je le redis, la fête était vraiment belle. Une ambiance survoltée. Il suffit de prononcer C.M. pour mettre une salle en émoi. C.M., c'est Christophe Maé. Il est l'un des cinq invités qui a accepté de parrainer cinq groupes artistiques choisis lors d'un immense casting au sein de tous les établissements de l'APAJH. Aux côtés de Kamel Ouali, Julie Zénati, Jean-Félix Lalanne et de la troupe de la comédie musicale Dracula, le chanteur n'a épargné à ce public venu en masse aucune émotion. Christophe révèle qu'il a été immobilisé longtemps à cause d'une maladie chronique lorsqu'il était plus jeune. Il chante « C'est ma terre », « La rumeur », se mêle au public en jonglant avec son harmonica. Midinette ou pas, on craque pour son charisme !
Il parraine Emilie, 21 ans, atteinte de handicap moteur, qui interprète « On s'attache ». Il la rejoint sur scène pour l'accompagner à deux voix, sous un tonnerre d'applaudissements. Tandis que Caroline, 20 ans, employée dans un ESAT de la région lyonnaise, réalise probablement le rêve de sa vie, chanter devant une salle déchaînée, encouragée par sa marraine, la pimpante Julie Zénati. Le talent au service du handicap, sans restriction. Kamel Ouali n'a-t-il pas engagé dans sa troupe un jeune kabyle unijambiste ? Il est sur scène, sans prothèse, danseur émérite, virtuose de la galipette.

Christophe Maé, accro au micro

Quant aux danseurs de la Compagnie Art'Sourd de Strasbourg, ils mêlent, dans une chorégraphie électrique, langue des signes et langage du corps. Le public, survolté, en redemande. Jean-Félix Lalanne attrape sa guitare, Christophe Maé est bien décidé à ne plus lâcher le micro. Une impro à quatre mains, mémorable ! Une heure de retard sur le timming. On s'en fout ! C'est au rythme des djembés de la Maison d'accueil spécialisée d'Allègre (Haute-Loire) et du SESSAD des Guiblets (Val-de-Marne) que s'achève cette cérémonie. Des cotillons, du cœur, de l'enthousiasme... Roselyne Bachelot souhaitait « mettre en lumière des initiatives remarquables pour faire le bonheur des personnes handicapées et donc, aussi, le bonheur de tous. » Un soir, un soir seulement, nous nous sommes tous dits, peu importent les revendications, les promesses, les intentions, les actions symboliques ou non, que du bonheur, il y en avait, assurément. C'est dans ces moments là que l'on se prend à rêver de fraternité...

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