« Avec cette pathologie chronique invalidante, les effets sont fluctuants. Il n'y a donc pas une typologie définie. Cette inconnue peut être source d'angoisse pour les recruteurs ». Marjorie Mailland, chargée de projet insertion pour l'association marseillaise le TIPI, accompagne des personnes atteintes par le VIH dans leur démarche d'insertion professionnelle. Pour elle, « il y a toujours une crainte, réelle ou supposée de la part des personnes séropositives, d'évoquer la maladie lors du processus de recrutement et une fois en poste ». Or, « ce que l'employeur doit avant tout savoir, c'est plutôt quelles sont les contraintes au-delà de la maladie ? Il faut donc faire comprendre qu'il y a un suivi médical, qu'il n'y a aucune contre-indication médicale au regard du poste proposé. Mais aussi et surtout se focaliser sur les compétences. C'est bien pour cela que la personne est en entretien ».
Aucune obligation de dévoiler sa maladie
Dans le cas du VIH, une grande partie des aménagements de poste peut concerner « la modulation des horaires de travail ». Des aménagements aujourd'hui rendus possible par la reconnaissance du statut de travailleur handicapé. « Beaucoup ne savent pas qu'ils leur aient possible d'en faire la demande, les employeurs comme les personnes. Or, c'est un droit ouvrable. Si un jour une personne en a besoin, elle peut l'actionner. Mais si elle est embauchée, elle n'est pas tenue de le dire. Cela dépend du contexte : le contact avec la personne en entretien ou de l'état de santé. » A savoir : comment la personne porte sa maladie, son handicap et surtout comment l'entreprise comprend et accepte les personnes séropositives.
Benjamin Dusaussoy
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