540 000 déplacements chaque année ! En Île-de-France, les services PAM, « Pour Aider à la Mobilité », sont des services de transport collectif à la demande à destination des personnes à mobilité réduite qui ne peuvent utiliser les transports en commun réguliers en raison d'un handicap physique, sensoriel ou mental. L'IAU (Institut d'aménagement et d'urbanisme) d'Île-de-France publie en septembre 2013 les résultats d'une étude sur les usages et les usagers de ces services.
Un public âgé
Près de la moitié des usagers sont âgés de 60 ans et plus alors que moins de 20 % de la population francilienne atteint ces âges. La déclaration aux âges avancés de déficiences, en particulier motrices et sensorielles, se vérifie pour le public des services PAM.
Des usagers réguliers
Les clients réguliers représentent 20 à 25 % des usagers qui génèrent environ 80 % des courses. En moyenne, ces clients sollicitent un service PAM pour 170 à 200 déplacements par an. Cet usage intense par une minorité de clients traduit un important besoin de mobilité. Cependant, les capacités de transport de ces services sont fortement mobilisées pour assurer ces demandes au risque de ne pas pouvoir répondre à l'ensemble des demandes des clients occasionnels ou à celles des nouveaux clients aux besoins réguliers. La qualité du service peut alors en être affectée...
Les structures d'accueil très clientes
La géographie des déplacements est fortement marquée par la localisation des établissements d'accueil des personnes handicapées qui sont des lieux de destination privilégiés par les usagers des services PAM. Ainsi, entre un tiers et la moitié des courses sont induites par ces établissements médico-sociaux.
Et la déficience intellectuelle ?
La répartition des voyages effectués montre une relative hétérogénéité selon le type de déficience. Les clients ayant une déficience intellectuelle représentent entre 30 et 40 % de la demande de transport, les usagers en fauteuil roulant (électrique ou manuel) entre 20 et 30 % et les personnes présentant une déficience motrice entre 17 % et 36 %. Les personnes malvoyantes ou aveugles constituent une forte minorité (entre 6 % et 14 %).