Bébé trisomique abandonné : le couple australien dément !

Rebondissement dans l'affaire qui oppose un couple australien et leur mère porteuse thaïlandaise. Le couple dément avoir abandonné l'un des deux jumeaux, atteint de trisomie 21, et affirme vouloir le ramener chez lui. Gestation pour autrui, drôl

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Le couple australien au coeur de l'affaire du bébé trisomique né d'une mère porteuse thaïlandaise a démenti dimanche 10 août avoir abandonné l'enfant en raison de son handicap et déclaré qu'il se battrait pour qu'il lui soit rendu. David Farnell, âgé de 56 ans, autrefois condamné pour des agressions sexuelles sur mineures et père biologique du bébé prénommé Gammy, a déclaré à la chaîne de télévision Channel Nine que lui-même et sa femme voulaient "le ramener avec eux".

Par peur de le perdre aussi

Il y a quelques jours, ce couple avait suscité un scandale mondial en laissant le petit garçon trisomique en Thaïlande à sa mère âgée de 21 ans, Pattaramon Chanbua, et en emmenant avec lui sa soeur jumelle, Pipah, en bonne santé. "Nous n'avons jamais dit que (Pattaramon) pouvait garder cet enfant, quoi qu'il arrive", a déclaré David Farnell visiblement ému. Le couple a expliqué que la mère porteuse voulait garder la petite fille et qu'il avait quitté la Thaïlande sans le garçon, Gammy, parce qu'il avait "peur de la perdre aussi" et qu'il fallait "la sortir de là".

Une anomalie cardiaque

David et Wendy Farnell avaient précédemment indiqué que lorsqu'ils étaient venus chercher les enfants en décembre, les médecins thaïlandais leur avaient dit que le garçon souffrait d'une anomalie cardiaque et qu'il ne survivrait pas, sans évoquer de trisomie. Des spécialistes de Bangkok ont depuis déclaré que tout danger cardiaque était écarté pour Gammy, à présent âgé de sept mois, a indiqué vendredi une organisation caritative australienne. Selon cette organisation, Hands Across The Water, le bébé est sorti de l'hôpital où il était traité pour une infection pulmonaire et vit à Bangkok avec sa famille.

"Nous ne l'avons jamais abandonné"

Pattaramon a dit que "si nous essayions d'emmener notre petit garçon, elle irait à la police et qu'elle viendrait nous prendre la petite fille et qu'elle garderait les deux bébés", a affirmé David Parnell. Pattaramon a déclaré qu'elle avait accepté de porter l'enfant résultant de la fécondation d'un ovule d'une donneuse thaïlandaise par l'Australien pour plus de 10 000 euros. D'après elle, l'agence qui a servi d'intermédiaire lui aurait dit que les Farnell voulaient qu'elle avorte -l'avortement est interdit en Thaïlande- lorsque les tests médicaux ont révélé que le petit garçon souffrait du syndrome de Down, mais la jeune Thaïlandaise a déclaré avoir refusé. "Nous ne l'avons jamais abandonné, nous n'avons jamais dit à la mère porteuse 'fais un avortement'", a assuré le père biologique, tout en reconnaissant que cette idée leur avait traversé l'esprit. "Parce qu'il est handicapé et que c'est triste. Et que ce serait difficile, pas impossible, mais difficile", a ajouté David Farnell.

Un "flou" autour de la gestation pour autrui

Il a aussi reconnu que le couple n'avait pas essayé de savoir comment allait Gammy depuis qu'il avait quitté la Thaïlande. "Nous nous sommes efforcés (en Australie) de nous assurer que Pipah était en sécurité et que personne ne pouvait nous l'enlever", a-t-il dit, soulignant que, née en Thaïlande, la petite fille n'avait pas encore légalement la nationalité australienne. "Lorsque nous serons sûrs à 100% qu'elle est en sécurité avec nous, nous pourrons aller (en Thaïlande) et tenter de récupérer notre fils", a poursuivi David Farnell. Canberra a demandé à la Thaïlande de mettre en place une période de transition avant d'interdire la gestation pour autrui à des fins commerciales afin de préserver les accords précédemment passés par des Australiens. La gestation pour autrui est autorisée pour un proche en Thaïlande, mais, selon Bangkok, les étrangers exploitent les failles de la législation.

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"
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